Une année seulement après sa création, le parti Union sociale libérale (Usl) de Sébastien Ajavon connaît déjà une crise majeure. Le départ de plus en plus de certaines personnalités fait craindre le pire. Après Basile Ahossi, André Dassoundo, Timothée Gbèdiga, Bruno Fangnigbé, c’est le tour de l’opérateur économique Benoît Kouassi de prendre ses distances. Un à un, toutes ces personnalités lâchent la barque Usl pour des raisons diverses et variées. Mais une constance se dégage, toutes ces personnalités qui ont tourné le dos à l’Usl ne sont pas que de simples militants. Ce sont des grands électeurs, ce sont des gens qui ont pesé lourd dans la balance en 2016 derrière le candidat Sébastien Ajavon. Le score réalisé par le candidat arrivé troisième à la présidentielle de 2016 n’aurait pas été ce qu’il est sans le soutien de ces personnalités dans leurs zones respectives d’influence. Alors une question se pose. Pourquoi quittent-elles l’Usl à ce moment précis ? L’exclusion du parti des Législatives du 28 avril prochain pourrait être l’une des causes. Mais certainement pas l’élément déclencheur. Puisque, s’il s’agissait pour eux de démissionner pour trouver une place sur l’une des listes en compétition, cela n’est plus possible. Vouloir donc trouver en ces démissions une simple histoire de « changement de veste » ou de transhumance politique serait réducteur. Il y a forcément quelque chose qui se passe au sein de l’Usl et qui ne plait pas. Mais quoi ? Pour le moment, les langues ne se délient pas encore totalement. Mais ce dont on est certain, cela a rapport au fonctionnement du parti, à ceux qui sont devenus, par la force des choses, les bras opérationnels à cause de l’exil forcé du président d’honneur Sébastien Ajavon. Des grognes persistantes font penser à ce que le choix de ces personnes qui, pour la plupart, sont des néophytes en politique, dérange. Pour ceux qui ont déjà fait leur preuve sur le terrain politique, pour avoir été élus députés ou autre chose, il n’est pas normal que ce soient des gens qui font leurs premières armes en politique qui prennent les décisions.
Ajavon doit prendre la mesure de la situation
Le magnat de la volaille, opposant au régime de la Rupture, en plus du stress d’être contraint à l’exil, de ne pouvoir revenir de sitôt sur la terre de ses ancêtres, doit faire face à une vague de démissions d’éminentes personnalités de son parti. La plupart, des gens sur qui il pouvait compter pour asseoir davantage les bases du parti et pour rafler large lors des différentes échéances électorales futures. Curieusement, c’est au moment où il a le plus besoin de soutiens, que le parti se vide de ses grands électeurs. Et selon les sources, la saignée risque de poursuivre car d’autres départs sont annoncés. A qui le tour? Il faut agir.