La lutte contre la criminalité faunique se poursuit à grande échelle sur toute l’étendue du territoire national. Le lundi 15 avril dernier, trois présumés trafiquants ont été appréhendés dans la ville de Cotonou par une équipe composée des éléments de la brigade criminelle et ceux des Eaux, Forêts et Chasse, avec l’appui technique du programme Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-Bénin). Ils avaient en leur possession trois pointes d’ivoires d’éléphants, destinées à la commercialisation. En effet, l’importation, l’exportation, la réexportation ou la commercialisation des animaux sauvages ou leurs trophées et dépouilles sont interdites par la législation en vigueur en République du Bénin. Mieux encore, l’éléphant est une espèce intégralement protégée par une loi spéciale au Bénin et par des conventions que le Bénin a ratifiées. Selon l’article 154 de la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin et de son texte d’application, les présumés trafiquants risquent un emprisonnement de 6 mois à 5 ans et le paiement d’une amende de 300 000 à 800 000F dès que leur culpabilité sera prouvée. Il faut noter que la lutte contre la criminalité faunique s’est accrue depuis l’avènement du régime de la rupture qui a renforcé les garde-fous non seulement pour sécuriser les aires protégées mais aussi pour que le Bénin ne soit un pays de transit de ces produits prohibés. Les autorités compétentes sont ainsi appelés à poursuivre la veille dans la lutte contre la criminalité faunique au Bénin.