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Le scrutin tenu, place aux grandes leçons

Publié le mardi 30 avril 2019  |  Les pharaons
Cérémonie
© aCotonou.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
Cérémonie d`ouverture du Caucus africain 2016 à Cotonou
Jeudi 04 Aout 2016. Palais des Congrès de Cotonou. Réunions des directeurs des deux institutions de Breton Woods, des ministres des finances, de l`économie du développement et des gouverneurs des banques centrales des 54 pays d`Afrique. Photo: Le président Patrice Talon
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Le scrutin législatif du 28 avril 2019 est désormais du passé. Il aura été une véritable traversée du désert pour la Commission électorale nationale autonome (Cena) mais aussi pour l’ensemble de la population. L’organisation des élections législatives ce dimanche 28 avril dans les conditions connues de tous est donc avant tout une victoire de l’ensemble du peuple et une preuve de la vitalité de la démocratie béninoise. Si la tenue des élections législatives cette année était plus ou moins chose certaine, parvenir à les organiser à bonne date n’était nullement un pari gagné d’avance au regard des incertitudes qui ont émaillé le processus électoral. Mais une fois encore, le génie béninois a parlé.

De son côté, le président de la république, Patrice Talon est resté droit dans ses bottes. Les multiples pressions de l’opposition tendant à infléchir sa position n’ont pas prospéré. Patrice Talon n’a pas cédé aux menaces de l’opposition qui n’a pas cru devoir prendre à temps, le pli des réformes. Désorganisée et déstructurée, l’opposition béninoise s’est vue surprise par le délai de conformité prescrit par la loi n°2018-23 du 17 septembre 2018 portant charte des partis politiques en république du Bénin. Elle a également fait les frais de son inconséquence dans les tractations visant à parvenir à des élections inclusives.

L’élection législative a en outre consacré un nouvel état d’esprit en matière de campagne électorale. Cette opération de propagande politique est en effet réputée comme étant une période de vache grasse pour les populations. Les campagnes à l’américaine sur fond de corruption électorale ont laissé place à des débats pertinents autour des problèmes récurrents et les difficultés que vivent quotidiennement les populations.

Sur un autre volet, les consultations électorales du 28 avril 2019 ont consacré l’entrée dans l’arène politique, d’une kyrielle de jeunes. Les résultats qui en seront issus vont, pour la première de l’histoire politique du pays, ouvrir les portes du parlement à une poignée de jeunes. Sans grand moyen mais empreints de conviction et d’engagement politique, ces jeunes font ainsi leur entrée dans l’arène , restée longtemps une chasse gardée de ce que beaucoup appellent communément « la vieille classe politique ».
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