Le Bénin traverse depuis quelques semaines une crise politique caractérisée par des poursuites et des arrestations de tout genre d’acteurs politiques et de professionnels des médias. Une situation qui a conduit à la saisine de la cpi pour un examen préalable de la situation.
Par un courrier en date du mardi 30 avril 2019, un citoyen béninois a saisi la procureur de la cour pénale internationale à l’effet d’exercer immédiatement son pouvoir de proprio motu pour procéder à un examen préliminaire du grand nombre d’arrestation arbitraires d’activistes politiques et de journalistes et de la répression violente des manifestations pacifiques (utilisation abusive des gaz lacrymogènes et des matraques).
Dans la requête adressée à la procureur de la cour pénale internationale, le requérant, le sieur Prosper Ladislas Agbéssi a dénoncé l’arrestation en masse des responsables de l’opposition. De nombreuses personnes seraient mortes selon le contenu de la requête au cours d’affrontement entre manifestants et membres des forces de sécurité en particulier dans la ville de Kilibo, dans le nord du pays.
Selon le courrier, ces crimes s’inscrivent dans le cadre d’une politique organisée découlant de la décision de la commission électorale de limiter la participation aux élections à deux partis politiques alliés au président Patrice Talon. Dans sa requête Ladislas Agbéssi estime que le ministre Sacca Lafia et le général Nazaire Hounnonkpè devraient faire l’objet d’une enquête pour crimes contre l’humanité et détention illégale.