Ce mercredi 1er mai 2019, les filles et femmes domestiques et aides ménagères ont battu le macadam pour se faire entendre. Elles réclament le respect de leurs droits et invite le gouvernement à ratifier la convention 189 de l’organisation internationale du travail (Oit) pour leur rendre la vie beaucoup plus vivable.
Très tôt ce matin, les filles et femmes domestiques et aides ménagères du Bénin, réunies en Association de défense des droits des aides ménagères et de domestiques (Addad-Bénin) ont profité de la journée dédiée aux travailleurs pour se faire valoriser.
Pour elles, il n’y a pas de sot métier. C’est la raison pour laquelle elles ont voulu, à travers une procession, se faire remarquer en tant que travailleuses puis sensibiliser leurs employeurs sur leurs droits. On pouvait lire sur leur t-shirt « le travail de domestique est un travail comme tout autre ».
Le thème qu’elles ont choisi pour célébrer ce jour est « la situation des jeunes filles et femmes aides ménagères et la ratification de la convention 189 de l’Oit: quel rôle jouent les organisations de défense des droits des femmes »?
A chaque intercession, elles passent des messages visant à protéger les domestiques et aides ménagères. A la fin de la procession, la présidente de l’association, Patricia Adjiho a exhorté tous les employeurs a réserver un traitement humain à toutes leurs employées. Car, poursuit-elle, elles ont aussi des droits et doivent être traitées comme des humains.
La vice-présidente chargée de communication de l’association, Alexandrine Guèguè, s’est focalisée sur le nœud de leur problème. Si aujourd’hui les aides ménagères et les domestiques sont maltraitées au vu et au su de tous, c’est parce que, dénonce-t-elle, le Bénin n’a pas ratifié la convention 189 de l’organisation internationale du travail. La Convention n° 189 offre une protection spécifique aux travailleurs domestiques. Elle fixe les droits et principes fondamentaux, et impose aux États de prendre une série de mesures en vue de faire du travail décent une réalité pour les travailleurs domestiques. Elle invite le gouvernement à ratifier ladite convention en vue d’assurer leur protection par des lois et mesures réglementaires au niveau national.