Législatives 2019: La Cour s’affaire pour les résultats définitifs

Publié le jeudi 2 mai 2019 | La Nation

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Joseph Djogbénou,président de la Cour Constitutionnelle

La Cour constitutionnelle est à pied d’œuvre pour donner les résultats définitifs des législatives du 28 avril dernier dans les meilleurs délais. De la réception des cantines au comptage des voix, tout le dispositif est déjà en place à cet effet.

La Commission électorale nationale autonome (Céna) met à la disposition de la Cour constitutionnelle, les différentes cantines contenant les données qui lui permettront de vérifier et de proclamer les résultats définitifs des élections législatives du 28 avril 2019. C’est la toute première étape du traitement des données par la Cour constitutionnelle comme l’impose la loi avant la proclamation des résultats définitifs. Différentes équipes sont mises en place à cet effet et y travaillent d’arrache-pied. Selon les informations fournies par le secrétaire général de la haute juridiction, Gilles Badet, il s’agit de 546 cantines à recevoir au total, soit au minimum une cantine par arrondissement avec tous les plis électoraux de l’ensemble du territoire national. Une équipe spéciale est installée pour la réception, le contrôle et la confirmation de la présence effective du nombre de plis annoncé. Après cette étape, s’en suivra l’ouverture des plis. Les agents commis à cette tâche sont donc chargés d’enregistrer les plis, de les ouvrir et de les classer dans un ordre bien défini suivant les procès verbaux, les cahiers de dérogation et les bulletins nuls. « Ceci permettra de faciliter le travail principal de la Cour qui est celui du dépouillement fait par les conseillers de la Cour et leurs assistants », fait savoir Gilles Badet, qui décrit un peu les conditions dans lesquelles travaillent ces agents. « Tout ce qui rentre et tout ce qui sort est systématiquement enregistré pour question de précaution et pour assurer la fiabilité du processus ». Les plis ainsi classés sont acheminés vers la salle de dépouillement pour la vérification et la validation. « On prend les procès verbaux de dépouillement et on vérifie si les chiffres concordent », explique le secrétaire général. C’est donc à ce niveau que certaines corrections se font lorsque des incohérences sont constatées au niveau de certains chiffres. Il s’agit-là d’un travail très délicat qui se fait, confie Gilles Badet, sous la coupole des conseillers de la Cour, assistés d’éminents cadres assermentés vu la densité du travail. Les informations sont ensuite transmises à la salle informatique pour la saisie. Il existe à ce niveau deux salles informatiques et les agents travaillent sur les mêmes données. Ce qui permet de faire la comparaison et de remonter rapidement pour vérification et correction si éventuellement une dissemblance est décelée dans les résultats.
A l’issue de cette lourde étape, la haute juridiction va statuer souverainement sur les résultats qui sortiront des traitements informatiques et va proclamer les résultats. « A partir de cet instant, les personnes déclarées élues peuvent se considérer comme des députés et peuvent siéger. Mais il y a une période de dix jours qui s’ouvre après la proclamation des résultats permettant à toute personne qui conteste lesdits résultats de saisir la Cour. Celle-ci statue de nouveau et donne les résultats définitifs », clarifie Gilles Badet. Les premiers résultats de la Cour interviendront 72 heures après la réception de la dernière cantine venant de la Céna.

Babylas ATINKPAHOUN (Stag)

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