Des partisans de l'ancien président béninois Boni Yayi, qui entouraient sa résidence à Cotonou, ont été délogés par les forces de l'ordre jeudi. Le climat s'est tendu depuis les législatives auxquelles l'opposition n'a pas pu participer.
Climat d'incertitude et de tensions au Bénin. Au lendemain des violences survenues à Cotonou, l'armée et la police ont délogé, jeudi 2 mai, par des tirs d'armes automatiques, les centaines de manifestants qui entouraient la résidence de l'ancien président Boni Yayi, selon une source au sein de la résidence et une vidéo visionnée par l'AFP.
"Ils ont fait une incursion brutale", a témoigné un proche de l'ex-président Yayi, qui est actuellement dans sa résidence de Cotonou, la capitale économique. "Ils ont tiré des rafales de balles, trois personnes ont été tuées et tout le monde est parti", a expliqué ce proche à l'AFP. Selon l'AFP, une vidéo montre clairement des militaires tirant à l'arme automatique sur les manifestants, dont certains sont à terre.
"La situation s’est aggravée dans le quartier de la résidence de l’ancien président, confirme Emmanuelle Sodji, correspondante de France 24. L’armée a pris d’assaut aux alentours de 14 h, heure locale, la rue dans laquelle se trouve sa maison. Je suis à côté, j’ai entendu beaucoup de rafales de tirs. Les militaires ont quadrillé tout le quartier. Chaque rue est inspectée. Là je n’entends plus de tirs mais peu avant l’assaut, j’ai entendu un regain de tension au niveau des partisans de Boni Yayi. Une voiture a été brûlée. La situation est très confuse. Il y a sans doute des blessés car des gens sont à terre. Trois personnes auraient été tuées mais impossible d'en dire plus. Pour le moment la situation est vraiment très tendue ici".