Le directeur général de la FAO et le président de la République ont tenu, hier mardi 5 novembre, une séance de travail avec des élus, femmes et jeunes de Malanville et de Karimama. Au menu, le programme d’urgence mis en place par l’Agence onusienne pour relancer les cultures dans ces deux localités sinistrées.
A défaut d’aller sur place, le directeur général de la FAO a rencontré hier à Cotonou les élus, femmes et jeunes de Malanville et Karimama, les deux localités récemment ravagées par les inondations. José Graziano da Silva a réitéré la volonté de l’Agence onusienne d’aider le Bénin à relancer la production agricole dans cette zone, où environ 100 hectares de cultures ont été emportés par le flot. Déjà, souligne-t-il, la FAO a mobilisé environ 500 millions francs CFA pour le financement du programme d’urgence d’assistance aux sinistrés.
Ce financement devra servir à l’approvisionnement des semences au profit des producteurs de Malanville et de Karimama. «Les semences constituent l’une des urgences du moment», soutient le directeur général de la FAO.
José Graziano da Silva estime que le Bénin dispose des atouts pour devenir l’un des plus grands greniers de la sous-région, capable d’approvisionner le Sahel en produits vivriers. «La famine entraîne inévitablement les conflits. La FAO veut aider à préserver les conflits en mettant en place les moyens pour garantir la sécurité alimentaire dans le Sahel», affirme-t-il.
Le président de la République indique que l’aide d’urgence de la FAO sera accompagnée par celle de la Banque mondiale qui a annoncé la mise à disposition des engrais au profit des populations sinistrées. «Il faut continuer à travailler et à produire.
La sécurité alimentaire, voilà, le défi que nous voulons relever», insiste-t-il. Pour Boni Yayi, le financement annoncé par la Banque africaine de développement conjugué avec celui de la Banque mondiale devra permettre de soutenir à moyen terme la production dans ces zones vulnérables à travers des mécanismes de prévention des catastrophes.
Il a aussi annoncé la volonté de son gouvernement d’expérimenter au Bénin, l’initiative «Faim zéro», qui a permis de sortir environ 28 millions de Brésiliens de la sous-alimentation...
