Joseph Djogbénou, le président de la Cour constitutionnelle a proclamé dans la soirée de ce jeudi, 2 mai, les résultats provisoires du scrutin législatif du 28 avril. Sur les 83 députés issus des deux partis en lice, le Bloc républicain et l’Union progressiste, 6 sont des députées, soit 7,22% de femmes. Il s’agit de Dedevi Eugénie Chantal Ahyi, Rosine Dagniho, Mariama Baba Moussa, Awaou Bissirou et Sofiath Schanou pour le Bloc républicain, et Sédami Romarique Médégan Fagla pour l’Union progressiste. Avec 6 femmes sur 83 députés, cette législature fait moins bien que la 7e qui en a compté 7 (Abiba Dafia, Rosine Dagniho, Claudine Affiavi Prudencio, Yibatou Sani, Sofiatou Schanou, Honorine Rosine Vieyra Soglo et Kingnaré Yarou Sinatoko), dont une dans le bureau de l’Assemblée nationale, et une à la tête de la Commission de l’éducation, de la culture, de l’emploi et des affaires sociales.Ce petit nombre des femmes de la prochaine législature vient poser, une fois encore, l’éternel problème de la représentativité féminine dans les instances décisionnelles, et surtout au Parlement, avec un taux qui s’amenuise au fil des législatures.Pour le premier mandat parlementaire (1991-1995), il y avait quatre femmes députées contre 60 hommes, soit 6.25%. Lors du deuxième mandat de 1995 à 1999, ce pourcentage est passé à 12.19%, soit dix femmes sur un total de 82 élus. Au cours des troisième et quatrième mandats, ce pourcentage a chuté à 7.22%, soit six femmes députés sur un total de 83 élus. Et lors de la législature de 2011 à 2015, on a compté huit femmes élues sur 83 députés, soit 9.63%.