Le ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et de la Communication, Komi Koutché, a rencontré les opérateurs GSM, les fournisseurs d’accès à l’Internet et les associations des consommateurs de ces produits. C’est la deuxième fois qu’il échange avec ces derniers en vue de régler les différents problèmes qui ont cours dans le secteur des TIC au Bénin. La rencontre s’est déroulée hier mardi 5 novembre dans les locaux de son ministère à Cotonou en présence de l’Autorité transitoire de régulation des Postes et Télécommunications (ATRPT).
Les problèmes relatifs à la stabilité et à la qualité de la connexion Internet au Bénin auront bientôt un début de solutions. La préoccupation a été le plat de résistance de la rencontre que le ministre en charge de la Communication, Komi Kou-tché a eue hier avec l’ensemble des acteurs de ce secteur.
Autour de la table, il y avait les opérateurs GSM publics comme privés, les fournisseurs d’accès à l’Internet, les associations des consommateurs, l’Autorité transitoire de régulation des Postes et Télécommunications (ATRPT).
Cette rencontre est en fait la deuxième que le ministre tient avec ses mêmes hôtes en l’espace d’un mois. Elle vient en effet à la suite de celle du 12 septembre dernier au cours de laquelle le ministre Komi Koutché a montré toute sa détermination à assainir le secteur des TIC et à contribuer à l'amélioration de la qualité de la connexion Internet au Bénin.
Et hier encore il a réitéré cette vision. «La population attend beaucoup des TIC. Elle veut l’Internet en qualité et en abondance», a expliqué l’autorité ministérielle avant de faire observer que la qualité de la connexion Internet ternit l’image de notre pays. Il est donc important que les problèmes et les enjeux de ce secteur soient pris au sérieux. «Aujourd’hui sans l’Internet, rien n’est possible.
C’est un facteur de développement. Nous devrons faire tous les sacrifices pour rendre l’Internet stable tout au moins à Cotonou», a insisté Komi Koutché.
L’intérêt de cette rencontre étant ainsi dévoilé par le ministre, les fournisseurs d’accès à l’Internet et les opérateurs GSM seront invités à faire leurs propositions à court, moyen et long termes pour corriger le tir dans ce secteur. De façon pèle-mêle, une série de propositions a été faite. Elles recommandent la révision à la baisse d’un certain nombre de coûts. Notamment le coût de la bande passante, de l’interconnexion et de l’attribution des fréquences.
Autres propositions
A cela s’ajoutent l’exonération fiscale sur certains équipements pour minimiser les investissements, la nécessité de la modernisation du réseau filaire et de la subvention de l’utilisation de l’Internet dans les écoles et l’urgence d’une concertation entre Bénin Télécoms SA a et les opérateurs GSM et les fournisseurs d’accès à l’Internet pour la mise en place d’un plan quinquennal en vue du développement du secteur. Ils ont enfin demandé l’appui du MCTIC pour la disponibilité en permanence de l’énergie électrique pouvant les empêcher de recourir aux groupes électrogènes qui reviennent cher sur le coût de production et la location de la fibre noire par Bénin Télécoms SA. Chacune de ces propositions a été appréciée par le directeur général de Bénin Télécoms SA, Urbain Fadégnon, le président de l’ARTRP, Firmin Djimènou et le secrétaire exécutif de cette Autorité, Marcellin Ilougbadé.
«Ces propositions seront passées au peigne fin par mon département ministériel et ensuite si nécessaire par le gouvernement», a promis le ministre Komi Koutché. Mais en attendant, il a insisté sur l’urgence pour les principaux acteurs des TIC au Bénin de conjuguert leurs efforts pour que quelque chose soit faite afin d’améliorer dans l’immédiat la qualité et le débit de l’Internet et de soulager les consommateurs. Toutefois, il trouve que les fruits issus de ces discussions techniques le rassurent davantage dans sa vision de la nécessité d’une réforme profonde au niveau de Bénin Télécoms SA. Laquelle réforme devra permettre à cette société publique de mieux répondre d’ici à deux ans aux attentes des opérateurs de la téléphonie mobile privée ainsi qu’à celles des fournisseurs d’accès à l’Internet.
Avant d’aborder la situation au niveau de l’Internet, le ministre en charge de la Communication et ses hôtes ont évalué les différentes recommandations issues de la rencontre du 12 septembre dernier. Rencontre ayant trait aux autres principaux problèmes auxquels est confronté le secteur des GSM au Bénin, notamment la question du réaménagement des fréquences, des interférences entre réseaux GSM, la tarification des services GSM, les actions promotionnelles des GSM, les services universels, l’interconnexion des réseaux et le cas des fournisseurs légaux comme illégaux des services d’accès à l’Internet. Ces recommandations avaient été assorties d'un délai de réalisation. L’état de l’évolution de chacune d’elles a été exposé au ministre qui a donné là où les choses traînent encore de nouvelles orientations pour les booster....