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Crise post-électorale / Malgré les manifestations meurtrières : Talon déroule son plan

Publié le lundi 6 mai 2019  |  Matin libre
52e
© Présidence par DR
52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE
Du 28 Novembre au 5 Décembre 2018. Cotonou (Dakar). S.E.M Patrice Talon à la 52e session de l`Assemblée parlementaire ACP & 36e session de l`Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
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L’exclusion des forces politiques de l’opposition béninoise des élections législatives du 28 avril dernier a entraîné de violentes manifestations meurtrières dans certaines villes du Bénin. Insensible à ces frustrations qui menacent la paix et la cohésion sociale, Patrice Talon tient mordicus à son affaire et installera sans nul doute ses 83 députés, tous acquis à sa cause.



La septième législature de l’Assemblée nationale du Bénin sera obsolète le 15 mai 2019. Si un renouvellement des députés composant cette législature s’impose et ce conformément aux lois de la république, le processus électoral y afférent pour n’avoir pas été inclusif compte tenu de l’exclusion de toute l’opposition et des partis politiques secondaires de la mouvance, a entraîné et continue d’entraîner de vives critiques, démêlés et protestations qui ne font que monter au sein de la classe politique béninoise, même dans des instances internationales. Ainsi, à l’instar des violentes manifestations ayant induit le non déroulement du scrutin législatif dans une quarantaine d’arrondissements du territoire national avec à la clé des dégâts matériels très considérables, une crise post-électorale s’est emparée de tout le pays la semaine dernière. Ceci, entraînant cette fois-ci plusieurs morts dans le rang de la population civile, sans compter à nouveau les biens matériels et privés, partis en fumé. Pendant ce temps, toute cette situation semble être très minuscule aux yeux du gouvernement en général et du Président de la république Patrice Talon en particulier. Indifférent à ces signes qui portent déjà atteinte au vivre ensemble et à un régime démocratique vieux de près de 30 ans, le gouvernement compare cette situation conflictuelle qui met tout le monde sur le qui-vive, à des incidents mineurs qui selon le Ministre des affaires étrangères Aurélien Agbenonci, sont maîtrisés déjà. Mais comment ? Par des tirs à balles réelles sur des manifestants à mains presque nues ? Par une forte militarisation des certains quartiers de Cotonou ? Toujours est-il que malgré les appels au dialogue inclusif de la Cedeao, des Nations unies, de l’Union africaine et européenne, rien n’a bougé du côté du gouvernement et de son chef. Ce dernier tient visiblement à installer les députés uniquement issus de ses deux partis politiques, quoi qu’il advienne. La proclamation des résultats de ces élections par la Cour constitutionnelle montre clairement le degré de dédain et de désaffection du Chef de l’Etat à ce climat délétère qui s’est déjà emparé du pays et l’indifférence de son gouvernement face aux tueries perpétrées par les forces armées confirment que le chantre de la rupture et du nouveau départ n’a pour l’instant d’yeux que pour son parlement monocolore et totalement acquis à sa cause, au grand dam de dame démocratie participative.



Janvier GBEDO (Stag)
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