Le ton monte dans le rang des agents contractuels de l’Etat en service au CeRPA de l’Ouémé et du Plateau. Il s’agit des agents recrutés sur le programme d’investissement populaire et reversés en agents contractuels de l’Etat en 2008. Ces derniers s’insurgent contre le mauvais traitement administratif dont ils sont victimes et l’inexistence du minimum pour accomplir leur mission.
Réunis au sein du ’’collectif des agents du MAEP, reversés en ACE 2008’’, les membres de la section Ouémé-Plateau de ce collectif ont donné de la voix ce mardi matin suite à un entretien accordé à la presse à Porto-Novo. Dans ses propos, le représentant du Syndicat des travailleurs a, au nom de ses collègues, fait référence au recrutement des milles agents dont le contrat de travail fait objet de polémiques les amenant à quinze mois de travail sans salaire. En effet, les agents concernés entendent par cette sortie médiatique attirer l’attention du gouvernement sur leur démotivation et leur démobilisation face à la lenteur dans le traitement de leur dossier et ses conséquences néfastes sur la campagne cotonnière en cours. Pour Corneille Kèkè, " Nous avons constaté avec amertume que nonobstant tout ce qui précède, la dotation des frais de carburation font également défaut au point où aller au service relève d’un sacrifice ". Ils exigent alors la régularisation pure et immédiate de leur situation et surtout le reversement des agents contractuels du Maep en agents permanents de l’état condition. A cet effet, les manifestants menacent de paralyser les activités agricoles conduisant à la commercialisation du coton graine en cours au cas où ils n’auraient pas satisfaction à leurs revendications. ’’Nous montrons déjà à l’opinion publique que nous ne sommes pas frauduleusement reversés et si la situation perdure, de concert avec les producteurs et les agents d’encadrement nous allons paralyser tout le système " ont-ils conclu.