Nouvelle volte-face du Parti du renouveau démocratique (Prd). Après avoir réitéré sa demande d’élections législatives pour tous après le scrutin du 28 avril 2019, le parti de Maître Adrien Houngbédji semble revoir sa position. Hier, au détour d’une rencontre à son domicile privé, Adrien Houngbédji a exhorté ses partisans à œuvrer pour une installation paisible des députés de la 8e législature.
.”Pas d’élections sans le Prd”. Ensuite, “Des élections législatives pour tous “. C’étaient en effet les deux types de discours agités par différents ténors du parti arc-en-ciel. Ceci, pour protester contre le scrutin législatif qui devra permettre d’installer les députés de la huitième législature mais qui les a exclus à l’instar des partis politiques de l’opposition. Mieux, dans la veine de manifester son mécontentement vis-à-vis de cette exclusion que le parti a tout le temps qualifiée de planifiée par le pouvoir en place compte tenu de son refus d’intégrer l’un des Blocs de la mouvance, Maître Adrien Houngbédji a demandé à ses militants de boycotter purement et simplement le scrutin. Un mode d’ordre suivi à la lettre par ces derniers, vu le taux d’abstention dont a fait montre la 19ème circonscription, bastion électoral du parti. Au lendemain du scrutin, le Prd a lancé dans un communiqué un nouveau mot d’ordre : « Des élections législatives pour tous » Mais cette position n’a duré que le temps d’un feu de paille. Ainsi, depuis hier, le discours a automatiquement changé. Après quelques jours de silence et ce malgré une crise post-électorale funeste, Adrien Houngbédji a parlé. “Permettez que les députés s’installent dans la paix”. C’est le nouveau mot d’ordre de son parti. Adrien Houngbédji l’a clairement signifié à des élus et militants venus l’écouter chez lui. Se justifiant, le leader des Tchoco-tchoco trouve insensé tout acte de révolte pouvant influencer négativement l’installation les nouveaux députés élus car selon lui, Porto-Novo n’a pas assez d’infrastructures pour qu’elles soient détruites et vandalisées. À l’aune de ses différentes positions dont le contraste est de mise, il convient juste de se demander si le parti le plus connu de la capitale du Bénin croyait réellement en une issue favorable. Demander aux militants de ne pas permettre l’organisation d’élections sans le Prd et l’opposition, sensibiliser sur la nécessité de ce mot d’ordre dans des marchés sur le coup même d’interpellations policières pour ensuite changer de discours sans obtenir la moindre satisfaction, c’est piéger les militants. Mais ce n’est sans doute pas la première fois. Les militants y sont déjà habitués. Peut-être que la prochaine étape sera de réitérer le soutien du Prd au gouvernement de la Rupture.