Du mardi 07 au mercredi 08 mai 2019 à Bénin Marina hôtel (Cotonou), se tient, la rencontre de haut niveau sur la Santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents (Srmnia) en Afrique de l’Ouest et du centre. Hier, l’ouverture de cette rencontre a été marquée, entre autres, par la présence du ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, du directeur régional de l’Afrique de l’Ouest et du Centre/l’Unfpa, Mabingue Ngom, de l’Ambassadrice de la France près le Bénin, Véronique Brumeaux. Au menu, le bilan de la première phase du fonds Muskoka, et l’amélioration de la santé reproductive de la mère, du nouveau-né, de l’enfant, et de l’adolescent.
«L’Afrique de l’Ouest et du Centre est disproportionnellement affectée en comparaison avec d’autres régions du monde. En effet, 42% des décès maternels, 30% de la malnutrition infantile et 36% des enfants non scolarisés du monde se trouvent dans cette région. Une femme court 120 fois plus, le risque de mourir de complications liées à la grossesse qu’une femme vivant dans un pays développé. De même, un enfant né dans un pays développé a 20 fois plus de chance de fêter son cinquième anniversaire qu’un enfant né en Afrique de l’Ouest et du Centre». Ainsi se présente le tableau présenté au cours de cette première journée de la rencontre régionale sur la Srmnia par le directeur régional de l’Unfpa, Mabingue Ngom. Cette rencontre dont le thème central est «Un partenariat pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents en Afrique : renouveler l’engagement de Muskoka pour l’accès à la santé pour tous», vise donc, aux dires du ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin, le partage d’expériences et les échanges entre les pays, les Partenaires techniques et financiers et le monde académique en vue d’une optimisation des investissements en santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et des adolescents. Elle est aussi une occasion, poursuit-il, pour les 8 pays francophones d’Afrique de l’Ouest et du centre, (Bénin, Côte-d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo) bénéficiaires des fonds Muskoka, d’exposer les avancées enregistrées, les difficultés rencontrées et les leçons découlant des interventions à haut impact mises en œuvre pour améliorer la santé des femmes, des enfants et des adolescents dans l’optique de contribuer à l’orientation des futurs engagements des partenaires.
A l’entendre, grâce à ce financement, Muskoka, novateur par son mécanisme de coordination, d’appui technique, des interventions clés de soutien ont été conduites. Déjà, fait-il savoir, la première phase du fonds a été un succès et aura permis au Bénin de renforcer son plateau technique d’hôpitaux, le développement de microprojets relatifs à la planification familiale et à la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents. Les interventions du fonds français, soutient Benjamin Hounkpatin, apparaissent comme des leviers solides pour l’atteinte d’une meilleure santé pour les femmes, les enfants et les nouveau-nés. Une nouvelle dynamique est née en Afrique de l’Ouest et du Centre dans la réponse aux défis liés à la Santé reproductive maternelle, néonatale, infantile, et des adolescents et à la nutrition. Son vœu, laissera-t-il entendre, reste la mise en place du cadre de planification ascendante et de coordination des partenaires dans la perspective de la consolidation d’un cadre commun de résultats. Pour rappel, le fonds Muskoka est un financement de la France crée en 2010, en réponse à un appel urgent à l’action pour améliorer la santé des mères, des nouveau-nés, des enfants, adolescents et jeunes.