Affaire «Disparition de deux touristes français au Bénin»: L’identité des touristes révélée, un enlèvement terroriste se précise

Publié le jeudi 9 mai 2019 | L`événement Précis

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Sacca Lafia,ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique

La lumière se fait à petit coup sur la disparition des deux touristes français dans le parc de la Pendjari, au nord du Bénin. Après la découverte macabre du corps inanimé de leur guide touristique quelques jours après leur disparition,c’est le nom des deux français qui a été confirmé par leur famille. Selon les données fournies par le site la-croix.com, les touristes disparus dans le parc de la Pendjari sont deux enseignants et se nomment Laurent Lassimouillas et Patrick Picque. La même information a été confirmée par le site lexpress.fr qui apporte d’autres clarifications. « Selon Ouest-France, l’un des deux touristes français disparus serait originaire de la Manche et vivrait en région parisienne ». Si le site d’information ne précise pas son nom, il avance qu’il serait âgé d’une quarantaine d’années. Une identité authentifiée par les proches des deux français disparus. Le site la-croix.com est revenu préciser que les deux touristes français auraient été géolocalisés dans une zone où agit le groupe terroriste État islamique dans le Grand Sahara (Eigs). Si personne ne parle officiellement d’enlèvement et qu’il n’y a eu aucune revendication, plusieurs éléments semblent corroborer cette hypothèse dans cette région où opèrent de nombreux groupes armés et djihadistes. France 24 qui a confirmé que la voiture calcinée était celle du guide béninois tué par balles, Fiacre Gbédji, a renforcé sa thèse par une piste d’enlèvement. La chaine de télévision a précisé que les ravisseurs ont dû traverser la rivière à bord de la voiture qu’ils ont brûlée par la suite. L’hypothèse d’un enlèvement par des djihadistes se précise et est appuyé par le site lexpress.fr. Les explications de Rinaldo Depagne, directeur pour l’Afrique de l’Ouest à l’International Crisis Group (Icg) et relayées par le site, révèlent que le groupe le plus actif à l’heure actuelle dans cette région serait l’Etat islamique dans le Grand Sahara(Eigs) et que l’armée burkinabè a lancé début mars une opération baptisée « Otapuanu » visant à « restaurer l’autorité de l’État » dans cette région tombée aux mains des djihadistes où des milliers d’écoles ont fermées. Une centaine de terroristes ont ainsi été interpellés et sept soldats ont été tués en un mois, selon l’armée. Il faut rappeler que les deux touristes français et leur guide touristique ont disparu dans l’après-midi du mercredi 1er mai 2019 alors qu’ils étaient en safari au nord-est du parc de la Pendjari. Le corps de leur guide, Fiacre Gbédji, a été retrouvé criblé de balles le samedi 4 mai et le véhicule qui les transportait a été retrouvé calciné de l’autre côté de la frontière.

Les démarches du gouvernement dans la gestion de la crise avec Paris

L’enlèvement de Laurent Lassimouillas et Patrick Picque, deux touristes français, dans la Pendjari, parc naturel du nord-ouest du Bénin frontalier avec le Burkina Faso, a rendu Patrice Talon extrêmement fébrile. Sur fond de crise politique sans précédent dans le pays depuis plusieurs semaines, le chef de l’Etat béninois est entré en contact direct avec les autorités françaises pour soupeser tous les éléments de langage liés à cette affaire, la première impliquant l’enlèvement de ressortissants étrangers dans le pays. Selon les informations de La Lettre du Continent, le palais de la Marina a ainsi fait valider par l’ambassadrice de France, Véronique Brumeaux, un communiqué que le ministère béninois de l’intérieur a publié le 5 mai.Après avoir été constatée au soir du 1er mai, la disparition des deux Français a été géolocalisée dans une zone proche de la frontière burkinabè, où sévit l’Etat islamique dans le Grand Sahara (Eigs). Le corps de Fiacre Gbédji, le guide des deux Français tué de plusieurs balles, a été retrouvé non loin d’un cours d’eau asséché en cette saison. L’étendue des blessures, notamment à la tête, a nécessité de recourir à un test ADN à la demande du ministre béninois de l’intérieur Sacca Lafia.

Rastel DAN

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