Le dossier de construction du nouveau siège au profit des honorables députés a fait objet de discussion lors du conseil des ministres tenu ce 08 mai. En effet, en sa séance du 16 mai 2018, le conseil des ministres avait pris acte de la volonté de la grande majorité des députés, d’arrêter les travaux de construction du siège de l’Assemblée nationale, cela, en raison des nombreuses irrégularités relevées sur l’actuel site par l’audit diligenté. La décision a donc été prise de construire un nouvel édifice à un autre emplacement. Dans cette dynamique, le conseil des ministres a autorisé la contractualisation avec le Cabinet Kéré Architecture pour la mission de maîtrise d’œuvre complète du projet de construction d’un nouveau siège pour le compte de l’Assemblée nationale. En effet, selon le compte rendu fait par le ministre de la culture Oswald Homeky, il s’agit du domaine de l’ex Gendarmerie nationale, située à proximité de l’actuel siège de l’Assemblée nationale. Les consultations engagées ont permis de retenir le Cabinet Kéré Architecture dont la proposition, en plus d’être très originale, est avantageuse pour l’Etat sur le plan financier. Ainsi, outre la forme architecturale de son projet, tirée du concept de l’arbre à palabre, symbole du Conseil des sages en Afrique de l’Ouest, son offre ne représente que 7,5% du coût d’objectif contre le plafond de 12% fixé par la loi. Le Conseil a autorisé la contractualisation avec ledit Cabinet, qui aura pour mission de réaliser toutes les études, d’élaborer tous les documents graphiques et les notices techniques nécessaires à la construction, de produire le dossier de Permis de Construire en vue de son obtention et de rendre disponible le dossier d’appel d’offres. Une décision du gouvernement qui donne la preuve que conformément au vœu des députés, il tient à doter le parlement d’un nouveau siège digne du nom. Et ce, sur une proposition originale avec une architecture symbolisant l’arbre à palabre soutenue par une offre financière compétitive qui fait des économies à l’Etat. Tout ceci, dans une démarche méthodique qui éloigne le spectre de l’éléphant blanc ou d’infrastructures réalisées à grands frais sans grande utilité comme ce fut le cas dans un passé récent.