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Économie Le FMI juge très satisfaisantes les performances du Bénin

Publié le vendredi 10 mai 2019  |  24 heures au Bénin
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© Présidence par DR
conférence de presse conjointe entre le Président Patrice Talon et la directrice du FMI Chrsitine Lagarde
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Du 25 avril au 06 mai 2019, une délégation du Fonds Monétaire Internationale (FMI) avec à sa tête Luc Eyrault, était à Cotonou pour tenir la Consultation 2019 au titre de l’article IV et la quatrième revue du programme économique et financier triennal soutenu par le FMI au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). La mission d’évaluation a permis de noter que la performance du programme appuyé par le FMI a été satisfaisante en 2018.

Selon les observations faites par M. Eyraud, l’économie du Bénin a progressé de 6.7% en 2018, sous l’effet de la forte production agricole et de l’activité portuaire. Pour le chef de la délégation du FMI, « l’inflation est restée modérée à environ 1,0 %, bien en dessous du plafond régional de 3 % de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ».
Avec l’essor des exportations de produits agricoles, le déficit de la balance courante s’est sensiblement amélioré l’année dernière. Ainsi, « le déficit budgétaire pour 2018 s’est établi à 4,0 % du PIB, alors que l’objectif du programme était de 4,7 % du PIB ».
Entre 2019 et 2024, une croissance économique de 6.7% est envisagée avec une « forte production agricole, la hausse des investissements privés et le développement de nouveaux secteurs tels que le tourisme et l’économie numérique ». Quant à l’inflation, elle devrait rester contenue.
L’engagement des autorités de maintenir le déficit budgétaire dans les limites de la norme régionale de l’UEMOA de 3 % du PIB en 2019 et au-delà a été salué par les services du FMI.
En somme, les résultats obtenus dans le cadre du programme soutenu par le FMI ont été satisfaisants en 2018. Les indicateurs quantitatifs et structurels à fin décembre 2018 ont été atteints. Ceci grâce aux politiques mises en place par le gouvernement et les bonnes performances économiques du pays, ce qui a d’ailleurs favorisé l’émission d’un Eurobond en mars 2019.
Pour réaliser le potentiel de croissance élevé à moyen terme, les services de FMI ont fait des recommandations aux autorités béninoises. Il s’agit entre autres « d’accélérer les réformes visant à améliorer l’environnement des affaires et les infrastructures, de renforcer le cadre de gouvernance, de diversifier l’économie, de promouvoir une éducation et une santé de qualité et de remédier aux vulnérabilités du secteur bancaire, notamment, la faible rentabilité des banques ».
Au regard des améliorations récentes notées dans ces domaines, la mission a encouragé le gouvernement à poursuivre ses efforts.
Aussi, les autorités et les services du FMI ont-ils convenu de la nécessité de continuer à augmenter les recettes fiscales, car « une mobilisation accrue des recettes est essentielle pour financer les transferts au profit des pauvres et les programmes d’assurance sociale, tels que le nouveau système d’assurance maladie, récemment entré dans sa phase pilote ». Ils ont également décidé de l’augmentation des recettes qui vont créer « de l’espace budgétaire pour financer les projets d’infrastructures du Programme d’actions du gouvernement ».
Par ailleurs, « les services du FMI se sont félicités de la baisse prévue du ratio de dette publique en 2019 ».
Selon M. Eyraud, « L’Eurobond ouvre la voie à un accès aux financements obligataires extérieurs non concessionnels à l’avenir. Cela contribuera à la diversification de la structure de financement et créera des opportunités d’allongement de la maturité de la dette. Mais cela peut également générer des vulnérabilités que les autorités sont déterminées à évaluer et atténuer ».
Au cours de la mission, l’équipe du FMI a rencontré Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Romuald Wadagni, ministre de l’Économie et des Finances, Benjamin Hounkpatin, ministre de la santé, Alain Komaclo, directeur national de la Banque centrale régionale, BCEAO et d’autres hauts responsables de l’État.
Les différentes discussions menées ont permis aux autorités et à l’équipe du FMI de parvenir à un accord sous réserve de l’approbation par la Direction et le Conseil d’Administration du FMI.
Son examen par le Conseil d’Administration du FMI est prévu en juin 2019.


A.A.A
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