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Accusé de tentative de viol sur la mineure X de moins de 13 ans, Maxime Tchaganou condamné à 07 ans de réclusion criminelle

Publié le samedi 11 mai 2019  |  ABP
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© Autre presse par DR
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Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, statuant en matière criminelle, a condamné, dans sa salle G d’audience, ce vendredi, à huis clos, Maxime Tchaganou, gardien dans une école de Cotonou, de nationalité béninoise, âgé de 30 ans au moment des faits, à sept (07) années de réclusion criminelle pour avoir commis le 08 avril 2017 une tentative de viol sur la mineure X, une écolière âgée de huit (08) ans au moment des faits.

Les faits: le samedi 08 avril 2017, une écolière âgée de huit (08) ans s’est rendue dans son école pour un cours d’anglais. Après avoir salué le nommé Maxime Tchaganou, gardien de l’établissement, elle s’est dirigée vers sa classe. Ayant constaté qu’il n’y avait aucune présence étrangère dans l’école, Maxime Tchaganou a, peu de temps après, rejoint la fillette puis proposé à celle-ci un amusement. C’est alors qu’il profita de l’occasion pour tenter avec son sexe des pénétrations anale et vaginale sur elle. Mais la petitesse des orifices et le refus de la fillette l’ont empêché de satisfaire sa libido.

Invité à se prononcer, Maxime Tchaganou, a déclaré au TPI de Cotonou qu’il reconnaît les faits. L’accusé a coopéré avec le tribunal qui a tout compris du dossier. Il dit n’avoir pas pu pénétrer la fillette. Dans la même circonstance, la fillette n’a pas tardé à refuser l’accomplissement d’un tel acte. « Voyant la petitesse des orifices anale et vaginale de la fillette, j’ai vite réalisé la gravité de mon acte si je persistais et parvenais à bout. Je crois avoir être manipulé par un esprit malsain. Mais je me suis vite ressaisi pour éviter le pire. Je demande la clémence du tribunal » a confié l’accusé.

Le certificat médical a souligné la présence de rougeur vaginale et de fissure anale pour déboucher sur une tentative de pénétration commise. Le bulletin n°1 du casier judiciaire de l’accusé est vierge. Selon les conclusions du rapport d’expertise médico-psychologique et psychiatrique, Maxime Tchaganou possède toutes ses facultés mentales au moment des faits et est, par conséquent, accessible à la sanction pénale.

Le ministère public, passant à la réquisition, a dans un premier temps confirmé que l’accusé a reconnu les faits qui lui sont reprochés à toutes les étapes de la procédure. Il a, par la suite, défini le viol et la tentative, puis démontré le crime de tentative de viol. Jules Ahoga a laissé entendre que le remord de l’accusé ne peut effacer l’acte infractionnel qu’il déclare pleinement constituer. Se référant aux articles du code pénal en vigueur et réprimant la tentative de viol sur mineure, a demandé au TPI, de retenir Maxime Tchaganou dans les liens d’accusation de tentative de viol sur la mineure X, âgée de huit (08) ans et de le condamner à la peine de dix (10) ans de réclusion criminelle.

La défense assurée par Me Maximin Assogba Cakpo a jugé trop élevée la peine de dix (10) ans requis contre son client. Il indique qu’il s’agit de sanctionner ce qui a été réellement fait. A ce titre, il a demandé au ministère public si la tentative de viol est constituée. Après une démonstration, il est parvenu à la conclusion selon laquelle, l’infraction n’est pas constituée. Et par conséquent, il trouve qu’il y a nécessité de disqualifier la tentative de viol. Il indique comme infraction en remplacement « violences et voies de faits ». Il pris soin d’inviter le tribunal à tenir compte de la pauvreté et des valeurs (travailleur et honnêteté) de Maxime Tchaganou pour lui faire une douce application de la peine ( le condamner à cinq (05) ans dont un (01) an assorti de sursis.

La victime est absente au procès mais sa mère et Me Mouniratou Taïrou, représentant la partie civile étaient dans la salle d’audience. La mère de la victime s’est constituée partie civile et a demandé un franc (1F) symbolique pour réparation des préjudices causés à sa fillette et à elle-même.

Délibérant sur le procès pénal, le TPI a déclaré Maxime Tchaganou coupable de tentative de viol sur la mineure X et l’a condamné à la peine de sept (07) ans de réclusion criminelle.

Statuant sur le procès civil de Maxime Tchaganou, le TPI a accédé à la demande de la partie civile et condamné l’accusé à payer à cette dernière le franc symbolique pour réparation des préjudices moraux corporels, économiques et autres.

En détention depuis le 13 avril 2017, il reste à Maxime Tchaganou environ cinq (05) à passer en prison pour retrouver sa liberté.

Mr Eric Marcel Ahéhéhinnou est le président de la composition du TPI, Fortunato Kadjègbin, Ambroise Adjiboyé, Nadjimou Gado et David Anani sont les assesseurs et Le ministère public est représenté par monsieur Jules Ahoga.
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