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Assemblée nationale, 8e législature : Les favoris au perchoir

Publié le lundi 13 mai 2019  |  Matin libre
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© aCotonou.com par DR
Le siège de l`Assemblée Nationale
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La 8eme législature sera installée bientôt. Dans l’opinion, le nom du prochain président du Parlement est au cœur des pronostics. Au nom de l’équilibre régional, le fauteuil du président de l’Assemblée nationale pourrait revenir soit à Abdoulaye Bio Tchané, Sacca Lafia, Alassane Séidou, Robert Gbian, ou, dans une certaine mesure, Jean-Michel Abimbola ou encore Augustin Ahouanvoébla.



Trois fois président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji va passer le témoin dans quelques jours. Avant l’installation des députés de la 8e législature, la course à sa succession fait déjà rage au sein des deux formations politiques Up et Br. Plusieurs candidats comptent briguer ce poste stratégique. A première vue, étant donné que le chef de l’État est de la région sud ( Adja Tado), au nom de l’équilibre régional, les probables candidats au poste de président de la prochaine Assemblée nationale seront parmi la liste de ceux-ci: Abdoulaye Bio Tchané, Sacca Lafia, Alassane Seidou, Robert Gbian. Abdoulaye Bio Tchané qui n’a pas voulu se salir les mains a un bon profil pour le job et peut valablement assumer la fonction. Mais sur le plan politique, quel est l’intérêt pour Patrice Talon de faire d’Abdoulaye Bio Tchané la 2e personnalité de l’Etat ? Cette interrogation est aussi valable pour Robert Gbian. Ces deux soutiens du chef de l’Etat ont-ils définitivement mis un terme à leur ambition présidentielle. Ce n’est pas évident. Cela pourrait constituer un véritable handicap à leur volonté de succéder à Adrien Houngbédji. De leur côté, Sacca Lafia et Alassane Séidou pourraient répondre au profil du chef de l’Etat. Ils n’ont pas d’ambition clairement exprimée d’occuper un jour le fauteuil présidentiel. Mais ont-ils l’étoffe nécessaire pour assumer le rôle ? Outre le critère d’équilibre régional, peuvent-ils diriger un Parlement au rôle totalement différent de celui d’un ministre ?

D’un autre côté, Patrice Talon pourrait être guidé par une autre considération que l’équilibre régional qui d’ailleurs n’est inscrit nulle part. Et quand on sait qu’il a déjà eu un précédent sous Nicéphore Soglo (1991-1996), Jean-Michel Abimbola qui est de l’aire culturelle ekaaro edjire (Nagot) peut également avoir les faveurs du chef de l’Etat compte tenu du rôle de premier plan qu’il a joué au sein du Bloc républicain. Dans la même logique, Augustin Ahouanvoébla peut aussi revendiquer à juste titre le perchoir pour le rôle joué dans la « décapitation du Prd ». L’un dans l’autre, chaque prétendant au trône ne manquera pas d’arguments pour essayer d’orienter en sa faveur le choix du président de la République. Mais à leur décharge, il y aura également des contre-arguments. Parmi les favoris, il y a des ” éclopés ” à cause des soupçons de scandales qui pèseraient sur certains d’entre eux qui ont eu à gérer la chose publique sous Boni Yayi. Tout sera mis dans la balance pour favoriser les uns et mettre d’autres en difficulté. Mais le dernier mot reviendra à Patrice Talon qui seul sait, compte tenu de ses ambitions, qui mettre à la place de la 2ème personnalité de l’Etat.



Mike MAHOUNA
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