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Crise post-électorale au Bénin: La Donga dit « Non » aux violences électorales et réclame justice

Publié le lundi 13 mai 2019  |  L`événement Précis
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© AFP par Yanick Folly
Une patrouille de police dans les rues de Cadjéhoun, Cotonou, Bénin, le 1er mai 2019.
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Les populations venues des quatre communes du département de la Donga se sont réunies ce samedi 11 mai à Djougou pour dire « Non » aux violences électorales. Il s’agit entre autres des jeunes, des femmes, des sages de Ouaké, Copargo et Bassila qui se sont joints à ceux de Djougou, pour dénoncer les actes de vandalisme qui ont émaillé les élections législatives du 28 avril 2019. A la fin de ce meeting de la paix, une déclaration a été lue pour affirmer la position des populations de ce département. Lire ci-dessous l’intégralité de leur déclaration.

MESSAGE DES POPULATIONS DU DEPARTEMENT DE LA DONGA AU SUJET DE LA SITUATION POLITIQUE ACTUELLE AU BENIN

« Nous,

– Représentants des jeunes et des femmes membres des formations politiques et creusets indépendants soutenant le Gouvernement du Président Patrice Talon ;



– Représentants des organisations des jeunes de la Donga ;

– Représentantes des femmes leaders de la Donga ;

– Sages et notables de la Donga ;

Réunis ce jour samedi 11 mai 2019 à la Place de l’Indépendance de Djougou sur recommandation de nos militants et membres à tous les niveaux,

Avons procédé à l’analyse des incidents qui ont été enregistrés à l’occasion des élections législatives du 28 avril 2019 :

– Sur toute l’étendue du territoire national, des campagnes d’intimidation, de menace et d’intoxication ont été orchestrées par certains groupes politiques pour entretenir une psychose autour de la tenue du scrutin législatif et de la participation des citoyens ;

– Malgré cette situation les élections se sont déroulées en général dans la paix ;

– Toutefois, nous devons regretter les actes de violence dans certaines localités de 5 communes sur les 77 que compte le Bénin, où le scrutin a été interrompu par des groupuscules mal intentionnés ;

– La nature des actes et le degré de violence enregistrés sont fondamentalement préoccupants, parce qu’ils sont en rupture avec notre culture et notre tradition pacifiste ;

– Les actes de violences essentiellement fait de vandalismes, d’incendies de biens publics et privés se sont poursuivis après le scrutin ;

– L’analyse des évènements établit que :

Les actes de violences ont démarré à Alafiarou et Tchatchou dans la commune de Tchaourou à la veille du scrutin et se sont poursuivis après les élections.
Le vandalisme a gagné deux rues autour du domicile de l’ancien Président de la République Boni Yayi au quartier Cadjèhoun à Cotonou dès qu’il est rentré de Tchaourou et lancé un appel au soulèvement populaire.
Ces violences ont donc suivi les déplacements de l’ancien chef de l’Etat Boni Yayi comme si c’était son ombre.

Il apparait clairement, que ces actes ne sont pas des réponses appropriées à des divergences politiques.

En effet :

– Est-ce que l’incendie de l’usine privée d’égrenage de coton de Kandi par un groupe de personnes dont les meneurs sont partis d’ailleurs est une réponse politique ? Cette usine emploie plus de 600 béninois.

– Est-ce que le vandalisme et l’incendie d’une compagnie privée de location et de vente de véhicules, est une réponse politique appropriée ? Cette entreprise emploie des centaines de jeunes béninois !

– Est-ce que l’incendie de stations privées de produits pétroliers est une réponse politique ? Ces stations emploient des dizaines de Béninois et nous sommes dans un contexte de pénurie de stations-services.

– Est-ce que mettre le feu à Bénin Taxis est une réponse politique adéquate ? Ce programme de Taxis donne aujourd’hui des moyens de subsistance à plus de 1000 familles dans notre pays.

Au regard de ce qui précède nous :

1- Félicitons nos compatriotes qui n’ont pas cédé aux provocations ;

2- Soutenons sans réserve, le Chef de l’Etat et le Gouvernement dans la fermeté observée pour mettre fin à la série de violence ;

3- Exhortons le Chef de l’Etat et son Gouvernement à prendre toutes les dispositions légales qui s’imposent pour poursuivre les auteurs, complices et commanditaires de ces actes de barbarie ;

4- Exhortons le Chef de l’Etat et son Gouvernement à tout mettre en œuvre pour prévenir tout trouble à l’ordre public ;

5- Affirmons notre détermination à œuvrer pour la paix et le dialogue ;

6- Rassurons le Président de la République et nos leaders politiques de notre soutien ferme aux réformes et actions du Gouvernement, dont il n’est plus besoin de démontrer la pertinence ;

7- Affirmons notre détermination à faire échec à toute velléité de violence liée aux élections ;

8- Appelons les Béninoises et Béninois à garder leur sérénité et à ne céder à aucune intimidation ou appel à la violence car aucune contestation politique aussi fondée soit- elle ne peut justifier la violence.



Fait à Djougou, le Samedi 11 Mai 2019. »
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