La directrice générale de la Société burkinabé de Télédiffusion (Sbt), Kadidia Sawadogo a effectué, vendredi 10 mai dernier, une visite sur les installations de la Télévision numérique terrestre (Tnt) à Abomey-Calavi et à Cotonou. Conduite par le président du Comité de pilotage de la Tnt, Darius Quenum et la directrice technique Patricia Kodjia, la délégation s’est réjouie des avancées du projet au Bénin et a exprimé sa volonté d’apprendre du modèle béninois.
Dans le cadre de sa mission au Bénin, la directrice générale de la Société burkinabé de Télédiffusion (Sbt), Kadidia Sawadogo, a visité, vendredi 10 mai dernier, les installations de la Télévision numérique terrestre (Tnt) du Bénin. A cette occasion, le président du Comité de pilotage de la Tnt, Darius Quenum et Patricia Kodjia, directrice technique au sein dudit comité ont permis à leur hôte de faire le tour du propriétaire des sites afin de comprendre le fonctionnement de tous les matériels et équipements qui y sont installés. A travers des explications précises, ils ont répondu à ses préoccupations de la salle de monitoring aux salles techniques en passant par les bureaux et la salle de repos. Tous les matériels techniques, les pylônes et les paraboles installés sur les sites d’Abomey-Calavi et de Cotonou ont été présentés à la directrice générale de la Société burkinabé de Télédiffusion (Sbt), Kadidia Sawadogo.
Selon le président du Comité de pilotage, Darius Quenum, 28 des 29 sites disponibles sont opérationnels avec les matériels et outils nécessaires pour une migration réussie de l’analogie au numérique. « Nous avons le site de la tête de réseau à Abomey-Calavi qui assure la collecte de tous les signaux, fait le multiplexage et la transmission pour envoyer aux sites distants qui sont essentiellement des sites de diffusion », a-t-il expliqué. Au niveau de la salle de monitoring où se trouvent tous les écrans, l’on constate que le multiplex du Bénin dispose de 15 chaines de télévision et 4 chaines de radio de service public. Selon lui, le Comité de pilotage veille à ce que toutes les chaînes envoient des signaux de bonne qualité. Car les éditeurs sont conscients que le challenge sera dans la qualité du contenu. Pour lui, les chaînes béninoises font beaucoup d’efforts pour renouveler leurs équipements afin d’avoir la bonne qualité. Il précise que des statistiques sont faites tous les mois pour détecter les chaines les moins performantes et les rappeler au besoin à l’ordre. En ce qui concerne l'énergie de secours, elle est assurée par des groupes électrogènes, selon le Comité de pilotage qui rassure que toutes les installations sont sécurisées.
La Tnt, une réalité au Bénin
« Le Bénin est le seul pays en Afrique subsaharienne à offrir des chaines HD dans son offre Tnt » a fait savoir le président du Comité de pilotage Darius
Quenum. Une avancée noble, selon ce dernier car le Bénin est le seul pays qui fait une couverture du territoire avec des chaines HD. A l’en croire, la Tnt est une réalité au Bénin depuis plusieurs mois car il reste seulement un site à finaliser pour que l'intégralité du réseau soit opérationnelle. Pour lui, le bout du tunnel est proche, vu l’avancement du processus. Il ne reste que l'acquisition et la distribution des kits de réception ou les décodeurs et leurs accessoires ainsi que la campagne de mobilisation des populations sur l'importance de cette technologie pour que le rêve soit totalement accompli. Pour le président du Comité de pilotage, les Béninois ont été aguerris pour faire fonctionner des installations avec une organisation hiérarchisée dans laquelle chacun a son rôle. Pour une gestion plus optimale des sites, un manuel de procédures sera mis à la disposition du personnel sur chaque site dans les tout prochains jours.
Une visite enrichissante
Au terme de son périple sur les sites, la directrice générale de la Société burkinabé de Télédiffusion (Sbt), Kadidia Sawadogo a exprimé sa satisfaction par rapport à l’état d’avancement du projet Tnt au Bénin. «Je suis ravie de découvrir ce qui est réalisé au Bénin dans le cadre de la Tnt», a-t-elle confié. Selon elle, le
Burkina Faso a démarré ce projet, il y a deux ans seulement, et il fallait venir voir ce qui se passe dans un pays comme le Bénin où le processus est plus avancé. « On voudrait voir ce qui se fait dans un autre pays en vue de profiter de l'expérience», précise-t-elle. Selon elle, l’objectif de cette descente est atteint car cette tournée a été une occasion de découverte et de renforcement de capacités. «Je pense que c'est très enrichissant, ce qu'on a vu. C'est sûr qu'il y a des éléments qu'on n'a pas intégré et dont on pourra tenir compte après cette visite», a-t-elle indiqué. A l’en croire, cette mission apparait comme un rendez-vous de donner et de recevoir car c'est un processus difficile. Elle félicite le Comité de pilotage et toute son équipe pour le travail abattu et pour leur sollicitude lors de cette visite au Bénin.