L’enlèvement de deux touristes français au parc national de Pendjari et l’assassinat du guide touristique béninois continuent visiblement de faire du tort au Bénin. En effet, malgré la libération des deux otages grâce à une opération militaire qui aura coûté la vie à deux militaires français, la carte de la diplomatie française a classé le Nord-Bénin notamment le parc de Pendjari et les zones environnantes comme des zones à risque. Un fait très tôt décrié par plusieurs béninois pour qui, le parc reste toujours sécurisé et attractif.
“Non à cette carte de la diplomatie française. Aujourd’hui je suis révolté par cette calomnie de la France envers mon pays. Le Bénin du Nord au sud, de l’est à l’ouest est une zone verte, stable et sûre que nous pouvons visiter en tout temps et à tout moment. Le peuple béninois est un peuple aimable et accueillant. Le parc de la Pendjari est un Parc sécurisé et attractif visité depuis toujours par de multiples touristes sans aucun incident. Malheureusement nous avons eu une faille qui a coûté la vie à notre frère guide touristique sur le sol béninois et l’enlèvement de 2 touristes français. Une situation qui évidemment ne nous réjouit pas. Mais les français en ont profité pour classer notre pays dans la zone rouge. Depuis la libération de la France, Charlie Hebdo en passant par le Bataclan, jusqu’à l’incendie de Notre dame, l’Afrique dont le benin, a toujours apporté son soutien à la France et n’a jamais traité la France de pays à risque ou d’attentats. Ne donnons pas raison aux français et préservons cette paix et cette renommée que le Bénin a toujours porté. Ensemble soutenons notre pays”, s’est indigné dans un post sur sa page facebook, Aziz Adjakpè, président des jeunes de la diaspora béninoise en France. Pendant ce temps, le gouvernement béninois réitère son engagement de faire du parc de la Pendjari une réserve de premier choix dans l’offre touristique et un fleuron qui drainera des touristes du monde entier. « Des dispositions ont été prises pour éviter cela. La menace existait depuis et nous nous sommes employés à garder le danger loin de nous. Nous avons une moyenne de 6000 à 7000 touristes sans anicroche, mais ce malheureux incident prouve à quel point on doit renforcer davantage la sécurité. Nous déploierons un dispositif que je ne dévoilerai pas…Cet événement malheureux est pour nous l’occasion, une fois que nous avons fait le deuil, de renforcer le dispositif et de faire en sorte que plus jamais ce genre d’incident n’arrive…Nous allons intensifier les moyens pour la sécurisation du parc pour qu’il y ait plus de sérénité et de sécurité. Ce parc est un joyau, une merveille de Dieu. Notre volonté d’en faire un joyau de l’offre touristique est une volonté inébranlable. Rien ne nous empêchera. L’intégrité dans ce parc et autour de ce parc sera toujours défendue. Nous avons pris la mesure des choses. Trouvez l’énergie pour transcender ce qui nous est arrivé », a lancé le ministre du tourisme, Oswald Homeky lors de sa descente dans le parc. Plusieurs autres voix se sont également levées pour contester ce classement fait sur la carte de la diplomatie française. Autant de faits qui montrent combien le tourisme béninois traverse de moments sombres depuis le 1er mai dernier.