Qu’est ce qui pourrait justifier encore la présence des brigades civiles de sécurité dans la ville de Parakou si tant que la municipalité a mis en place sa politique sécuritaire ? Si les populations en arrivent à réclamer à grands renforts médiatiques les brigades civiles de sécurité, c’est dire donc que la municipalité de Parakou a échoué sur le plan de la sécurité des personnes et des biens sur son territoire. En clair, elle est incapable d’assurer la quiétude des populations censées participer au développement de la ville. Mais, avec un peu de recul, on peut être amené à dédouaner la municipalité de Parakou. Et pour cause, les nombreux cas d’actes d’insécurité, pourrait justifier le retour des brigades civiles de sécurité. En effet, le gouvernement de la rupture, par une décision en date du 16 Mai 2018, a décidé de la suppression sur toute l’étendue du territoire national des activités des brigades de sécurité civile dans les quartiers de ville et villages. Cette décision était motivée par les nombreux cas de désordres enregistrés dans le cadre des brigades civiles de sécurité dans les différentes localités selon le directeur général de la police républicaine. Se conformant à cette décision, les brigades civiles de sécurité de quartier de la ville de Parakou ont été interdites d’activités. Seulement, quelques semaines après cette décision, les vols, braquages et autres actes de criminalité se font de plus en plus récurrents dans la ville de Parakou et ceci même en plein jour. En témoigne, le braquage de cet exploitant de produits tropicaux froidement abattu environs de 14 heures. Les populations de la cité des Koburus ne se sentent plus en sécurité, et réclament la reprise des activités de ces brigades civiles de sécurité qui viennent en appui aux éléments de la police républicaine. En effet, les membres de ces brigades civiles, sont des bénévoles qui travaillent en parfaite intelligence avec les chefs de quartiers et de villages. Ils sont d’ailleurs régulièrement enregistrés auprès de ces derniers comme exerçant une telle activité. Face à l’insécurité qui se fait de plus en plus grandissante dans la ville, il urge que le gouvernement revienne sur sa décision pour autoriser la reprise des activités des brigades civiles de sécurité dans les quartiers de villes et villages. Même s’il faut reconnaître que la police républicaine est garante de la sécurité des populations, elle ne peut être dans tous les quartiers de villes et villages au même moment et c’est là, qu’intervient l’importance et l’utilité des brigades civiles de sécurité qui sont dans la communauté et jouent un rôle de dissuasion dans les quartiers. Ces brigades civiles avaient pour rôle de relayer dans les quartiers, les forces de l’ordre lors des patrouilles nocturnes et diurnes. Il revient au gouvernement de trouver la formule pour établir une franche collaboration entre la police républicaine et les brigades civiles de sécurité. Il y a va de la sécurité des personnes et des biens. Qui sait si, ces brigades civiles de sécurité étaient en place, et elles n’auraient pas aidé les éléments de la police républicaine à avoir des informations sur les actes de vandalisme et de violence qui ont eu lieu le jour et le lendemain du scrutin législatif dernier. Dans les tous cas, les populations de Parakou réclament la reprise des activités des brigades civiles de sécurité sur le territoire de la commune, seul gage de leur quiétude et sécurité.