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Bénin: installation de la nouvelle législature sous haute sécurité

Publié le mercredi 15 mai 2019  |  RFI
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C’est jeudi 16 mai que les 83 députés élus le 28 avril dernier vont s’installer, au terme d’un scrutin qui a exclu toute l’opposition. Des violences ont suivi ces élections législatives, avec 4 morts selon Amnesty International, des victimes tuées par balles, toujours selon l’ONG. Depuis le 2 mai, on n’a plus enregistré de manifestations, mais à la veille de cette installation la situation reste tendue, la preuve ce déploiement inhabituel de forces de sécurité.
Présence remarquée et très visible des forces de l’ordre à Cotonou, mais surtout à Porto Novo, la capitale, siège du Parlement où va se dérouler la cérémonie d’installation.

Depuis ces derniers jours, les Béninois découvrent dans les rues un dispositif sécuritaire digne des évènements à haut risque. Des camions et des jeeps de l’armée qui patrouillent dans les rues, la police circulant avec ses pick-up, ses fourgons, des chars anti-émeute ont même été positionnés. Mardi, des paras commandos et des CRS ont été vus à l’entrée du pont de Porto Novo et à quelques mètres de la préfecture.

Du côté des autorités, personne ne veut détailler l’ampleur du dispositif. Selon des analystes, outre les CRS, c'est la garde républicaine, en charge de la surveillance de toutes les institutions de la République qui est aux avant-postes du dispositif, suivie des bérets rouges. Il s’agit des très redoutés para commandos convoyés de l’intérieur du pays, d’une caserne près d’Abomey.

Cet impressionnant dispositif a été déployé à Cotonou et Porto Novo, mais aussi dans les villes qui ont connu des troubles le jour de vote, selon nos informations.

Amnesty International s'alarme de la répression au Bénin
Selon Amnesty International, ce seraient au total quatre personnes, dont une mère de sept enfants, qui auraient perdu la vie entre les élections législatives du 28 avril et 2 mai. L'ONG s'inquiète la « répression qui a atteint des proportions inquiétantes ». Dans un communiqué publié mardi, l'organisation de défense des droits de l'homme dénonce des arrestations arbitraires. Selon elle, des fouilles systématiques et des interrogatoires de simples passants sont également opérés dans le quartier Cadjéhoun, où réside l'ancien président Yayi Boni, et épicentre des violences post-électorales.

Le premier cas de décès a été documenté à Savè le 28 avril le jour des élections législatives. Puis nous avons dénombré trois autres décès entre le 1er et le 2 mai.
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