Le Colloque international des experts juristes sur le contentieux électoral a pris fin hier mercredi 6 novembre 2013 sur des notes d’espoir pour l’Afrique francophone. Les participants pour la plupart éminents juristes et praticiens de droit partent avec des directives assez consistantes pour une amélioration de la pratique électorale dans leurs Etats respectifs.
L’Afrique francophone n’est pas épargnée des dérives électorales. Le tableau dans sa globalité montre des avancées certaines par endroit mais aussi de régressions souvent liées à une mauvaise gestion du contentieux électoral. Pendant trois jours, les praticiens du droit de l’Afrique francophone présents à Cotonou ont réfléchi à la forme pratique de gestion des contestations issues des élections dans la région concernée. Au-delà d’un séminaire classique, ces assises étaient l’occasion d’échanges d’expériences riches entre ces acteurs stratégiques du processus électoral en Afrique. La plupart des interventions ont permis de saisir la nécessité pour tous les Etats de renforcer leur dispositif juridique à travers ces différents aspects comme le droit à l’auto saisine, la formulation des requêtes par le juge, l’élargissement des bases de la consultation et autres. D’importantes recommandations ont été faites toujours dans le but d’améliorer la pratique en la matière. Pour le Président de la Cour constitutionnelle du Bénin, le Professeur Théodore Holo, l’élection doit demeurer dans chacun des Etats respectifs, un facteur de paix. Quant aux acteurs, renchérit-il, ils doivent s’engager à en faire un moment de fête et non une occasion d’affrontement et de violences. Il souhaite également que les prochaines rencontres permettent d’évaluer le niveau de réalisation des propositions issues des échanges et de mesurer la pertinence des recommandations pour la mise en œuvre des objectifs de la déclaration de Bamako. « Chacun de nous, dans son pays respectif doit être un acteur engagé pour la réussite des conclusions de notre séminaire », a-t-il conclu.