Les 83 nouveaux députés de l’Assemblée nationale ont été installés officiellement ce jeudi 16 mai pour un mandat de quatre ans. La cérémonie a été dirigée par le président du bureau d’âge de la 8e législature, l’honorable Wallis Zoumarou, en présence de plusieurs ministres du gouvernement.
La cérémonie d’installation des députés de la huitième législature s’est déroulée sans accroc ce jeudi au palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Tout s’est bien passé en respect des dispositions du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Deux temps forts ont marqué cette cérémonie d’installation consacrant l’entrée en fonction des députés de la 8e législature. Le premier concerne la lecture de certains articles du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui organisent la procédure parlementaire d’installation d’une nouvelle législature, la correspondance du président de la Cour constitutionnelle portant notification au Parlement de la décision relative aux résultats des élections législatives du 28 avril dernier et la lettre du président de la Commission électorale nationale autonome (Céna) relative à la liste des députés et leurs suppléants proclamés élus par la Cour constitutionnelle ainsi que leurs âge et profession. La lecture qui a le plus retenu l’attention de la plénière est celle relative aux correspondances du secrétaire général de la Cour constitutionnelle, Gilles Badet renseignant sur le point des recours en contestation de l’élection de certains députés. Il a été noté qu’une trentaine de recours ont été enregistrés par la Haute juridiction pour le compte de ces élections législatives. La flopée de ces recours en invalidation de sièges ou de listes a inquiété le doyen d’âge. « J’ai l’impression que presque tous les députés sont assis sur un siège plus ou moins éjectable », constate Wallis Zoumarou dont le siège fait aussi objet de recours dans la 13e circonscription électorale.
Ces différents dossiers de communication ont été lus par les deux plus jeunes de la législature, les députés Epiphane Honfo et Yacoubou Orou Sé Guéné qui ont assisté le doyen d’âge dans le rôle de secrétaire. Une fois la lecture des courriers terminée, place a été faite à l’étape suivante, celle du discours d’installation proprement dit de la 8e législature par le doyen d’âge. D’entrée de jeu, Wallis Zoumarou félicite ses collègues députés pour leur brillante élection et leur a souhaité un bon séjour parlementaire dans une ambiance de fraternité et de convivialité. Il se réjouit que cette huitième législature puisse arriver à une installation apaisée après tant de péripéties politiques qu’a connues le processus électoral. Il rend hommage au peuple pour sa sagesse, sa clairvoyance et l’esprit de discernement dont il a fait preuve tout au long de la crise. Le doyen d’âge n’a pas manqué de décerner la palme d’or aux institutions de la République, surtout au gouvernement qui a géré cette crise avec doigté et responsabilité. Wallis Zoumarou condamne toutes ces agitations politiques qui ont émaillé les élections législatives d’avril 2019. Il estime que le Bénin n’en a pas besoin. Pour lui, le seul défi qui doit préoccuper tout le monde aujourd’hui reste et demeure la paix et le développement.
L’on doit éviter au Bénin le spectre de la haine et de la division pour cultiver plutôt l’amour, défend Wallis Zoumarou. Il invite la 8e législature à prendre la mesure de l’enjeu et à travailler dans ce sens pour l’enracinement de la démocratie aux côtés des autres institutions de la République. Le doyen d’âge a exhorté, pour l’atteinte de ces objectifs, ses collègues députés à servir le Parlement avec abnégation quelles que soient leurs appartenances politiques et religieuses. « La qualité de député ne s’improvise pas. Les députés doivent se considérer comme des vigiles de la démocratie », souligne Wallis Zoumarou. Cette mission, selon lui, mérite une vigilance de tous les instants. Ce n’est qu’à ce prix que la huitième législature pourra relever les défis qui l’attendent et gagner davantage la confiance des populations, conclut le doyen d’âge pour qui, c’est une nouvelle page de l’histoire du Parlement béninois qui s’écrit avec la mise en place de la 8e législature.