Politique
Le Pcb d�nonce la condamnation de Me Agbo
Publi� le mardi 29 janvier 2013 | La Nouvelle Tribune
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� Autre presse par DR
Me Lionel Agbo
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Le mercredi 23 Janvier 2013, apr�s quatre mois de proc�s, le tribunal de 1�re instance de Cotonou sous la pr�sidence du juge Togbonon et du procureur Gb�nam�to a condamn� Me Lionel Agbo � 6 mois de prison ferme pour � offense � chef de l�Etat �.
L�offense consisterait en ce que Me Lionel AGBO au cours de la conf�rence de presse en septembre 2012 aurait dit que � le chef de l�Etat est malhonn�te. Il a sanctionn� certains de ses collaborateurs et a laiss� d�autres � ceci dans le cadre de l�affaire de corruption d�nonc�e des membres proches du cabinet de Boni YAYI au sujet du projet de Port sec de Tori.
Me Lionel AGBO a d�menti avoir tenu de tels propos, exigeant l�audition compl�te de son intervention. Bien que la t�l�vision Canal 3 ait dit ne plus avoir le support (car elle l�aurait d�truit), bien que la HAAC interpell�e n�ait pu donner le support, Me Lionel AGBO n�a pas b�n�fici� de doute. Le tribunal a frapp� comme sur commande et par pr�m�ditation.
Que des prot�g�s dans le s�rail du Chef de l�Etat �chappent aux sanctions pendant que des lampistes sont livr�s en p�ture � l�opinion publique et � la justice, cela ne fait l�objet d�aucun doute. Les r�cents scandales du concours de recrutement au profit du minist�re des finances o� deux listes de r�sultats sign�s de la ministre Kora Zaki circulent, ou encore l�explosion � Maria-Gl�ta de turbines que tout le monde sait v�tustes et pourtant achet�es � prix d�or sans que les auteurs ne soient interpell�s, encore moins sanctionn�s, ces scandales parlent d�eux-m�mes. La condamnation de Me Lionel AGBO est par cons�quent un verdict arbitraire au service d�un pouvoir despotique.
Me Lionel AGBO a �t� condamn� pour avoir parl�. Mais ce qui fait mal au peuple, ruine le pays et tue l�espoir de la jeunesse, ce ne sont pas les propos aussi v�h�ments ou vigoureux soient-ils envers le Chef de l�Etat et sa politique. Ce qui fait mal au pays et hypoth�que l�avenir de la jeunesse, ce sont les tripatouillages des concours d�Etat, le brigandage des deniers publics, les �l�phants blancs qui jalonnent le territoire (de Tourou � Porto-Novo, de Lokossa � Natitingou), les listes �lectorales truqu�es pour des hold-up �lectoraux, la ruine de l�Ecole, etc. Ce qui fait mal au pays ce sont les turbines qui explosent, les infrastructures non achev�es parce que le pouvoir et ses prot�g�s ont d�tourn� les ressources pr�vues.
Ce qui finirait par ensevelir le pays et le peuple, c�est le silence et la tol�rance � propos de ces actes quotidiens de corruption, de tripatouillage, de pillage, de mensonge et d�arbitraire au sommet de l�Etat. D�j� � Natitingou, l�injustice s�abat sur les militants et sympathisants du Comit� de D�veloppement de Natitingou qui ont forc� � la r�alisation d�un minimum des promesses faites pour la c�l�bration du 1er ao�t 2011. Kassa Mampo et ses camarades sont arbitrairement arr�t�s pour le meurtre de Fawaz assassin� par la police sur ordre du pr�fet Gervais N�DAH SEKOU lors d�une manifestation.
Notre pays, le B�nin a besoin aujourd�hui de paroles fortes, vigoureuses, v�h�mentes contre les maux, politiques et actes qui ruinent le pays. Seules sont salvatrices de telles paroles fortes appelant � des actions hardies et d�termin�es contre les auteurs des forfaitures et contre le pouvoir qui les soutient et les prot�ge.
Me Lionel AGBO s��tant soustrait de cette justice arbitraire et corrompue et s��tant mis � l�abri des pers�cutions, le pouvoir est enrag� et des repr�sailles sont exerc�es contre ses parents et proches dont certains sont arr�t�s et mis en prison. L�arbitraire se poursuit et est inadmissible.
C�est pourquoi le PCB appelle tous les d�mocrates � protester contre la condamnation de Me Lionel AGBO, � exiger la lib�ration imm�diate de ses parents, � lutter pour la lib�ration des d�tenus de Natitingou et � s�engager dans des actions d�termin�es pour faire �chec au despotisme de Boni YAYI.
Cotonou, le 28 janvier 2013
Pour le PCB
Le Porte-parole
Jean Kokou ZOUNON
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