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Edito: Famille politique

Publié le lundi 20 mai 2019  |  La Nation
L’Union
© Matin libre par DR
L’Union progressiste (Up) et le Bloc républicain (Br)
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Vous avez dit frères siamois? Pour s’en moquer, certains détracteurs des partis Union progressiste et Bloc républicain, les qualifient de frères siamois, pour souligner leur soi-disant similitude et l’absence de différences entre eux. Ce qui est, disons-le sans ambages, faux.

Certes, ces deux partis, créés dans la même dynamique, soutiennent l’action gouvernementale. Mais il suffit de voir leur composition et de lire leurs statuts pour se rendre compte de leurs différences, nettes.
L’un se revendique de la social démocratie et l'autre affirme haut et fort son attachement au libéralisme économique. Ce qui en soi n'est pas rien, en termes de différences. Les personnels politiques de ces partis, ne se sont affiliés progressistes ou républicains qu'en fonction des spécificités qu'offre l'un ou l'autre parti. Bruno Amoussou, Issa Salifou, et Pascal Koupaki n'ont adhéré à l'Union progressiste qu'en raison des idéaux promus par ce parti et que les leurs, antérieurement, portaient aussi. Idem pour Abdoulaye Bio Tchané et ses amis du Bloc républicain qui sont bien aise de défendre les vertus du libéralisme économique, de la faculté pour chaque individu de se battre pour s'en sortir et contribuer à la création de la richesse.
Ces différences chez ces deux partis se sont affirmées lors de la campagne des élections législatives. Au cours de laquelle les vieux noms d'oiseau, surannés d'ailleurs, sont ressortis: politique d'assistanat, crient les républicains pour stigmatiser les progressistes qui se fendent de ‘’ capitalisme sauvage’’’ pour répondre à leurs vis-à-vis.
L'élection des membres du bureau de l’Assemblée nationale a permis de révéler que tout en étant de la même famille, Union progressiste et Bloc républicain ne sont pas pour autant de la même famille politique. Car, on a pu déceler que les notions de majorité et de minorité parlementaires ont prévalu. De telle sorte que les personnalités en vue de l'Ouémé-Plateau préssenties pour prendre le perchoir, n'ont pu décrocher le graal, du fait de leur appartenance à la minorité. Cruelle, la réalité politique, même en famille où les spécificités ne manquent pas de s'affirmer face aux enjeux et intérêts.
Le ton n'est-il pas ainsi donné ? Il faut en tout cas l’espérer, pour la clarté du débat politique tant souhaitée, et qui ne peut que passer par des partis forts aux options affirmées et assumées. Un pas de franchi, grâce à la réforme du système partisan. Mais il faut transformer l'essai. Cela est possible au Parlement, à travers les positions adoptées par les élus des partis y représentés. En tant que cobayes à l’expérimentation du système partisan réformé, ils ont le devoir de donner l'exemple, montrer les vertus que recèle le nouveau modèle. Tel est le challenge de la législature Vlavonou. Elle est tenue de donner des gages qui confortent les promesses des lois nouvelles dont une révision s’impose du reste, sans remettre en cause l'essentiel des mesures de coercition. ?

Paul AMOUSSOU
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