Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a condamné le vendredi 17 mai 2019 à la peine de réclusion criminelle à perpétuité trois accusés pour avortement volontaire suivi de mort. Il s’agit des nommés Gérard Damado (opérateur économique) et Hélène Kouagou N’Koa (aide-soignante), accusés d’avortement volontaire suivi de mort sans intention de la donner, et Marcel Kokossou (technicien en génie civil), déclaré coupable de complicité dudit avortement.
Selon l’ABP, les faits remontent au mois de septembre 2016 où Rolande Bessan enceinte de quelques mois est allée au domicile du couple Gérard Damado et Hélène N’Koa Kouagou, accompagnée de son partenaire Marcel Kokossou dans le but de se faire avorter. Des jours après l’avortement, Rolande Bessan a eu des maux de ventre qui ont conduit à son décès. Le corps sans vie de la victime a été déposé sous un faux nom à la morgue par Gérard Damado et sa compagne Hélène N’koa Kouagou. Par la suite, le nom du déposant du corps Gérard Damado a été remplacé par celui de Marcel Kokossou.
Les trois accusés ont procédé à l’inhumation de la dépouille six jours plus tard à l’insu de la famille de la défunte.
A la barre ce vendredi 17 mai 2019, les inculpés ont reconnu les faits, excepté Gérard Damado. Ce dernier a contesté que l’opération d’avortement n’a pas été faite à son domicile. Aussi, soutient-il ne rien savoir de la cause du décès de Rolande Bessan. Il a reconnu juste avoir déposé le corps à la morgue avec son épouse.
Les accusés implorant la clémence du tribunal ont demandé pardon à la famille de la victime.
Le tribunal de première instance de première classe de Cotonou dans son verdict a condamné les trois accusés en détention provisoire depuis le 09 janvier 2017, à la peine de réclusion criminelle à perpétuité.