Pour un dialogue franc et direct avec la classe politique: L’opposition pose 14 questions au président de la république

Publié le mercredi 22 mai 2019 | aCotonou.com

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Talon face à l’opposition sur les législatives de 2019

Il ne peut pas avoir un dialogue franc et direct avec la classe politique s’il n’y a pas de sincérité non seulement dans les actes, mais aussi dans la parole. Et connaissant, le président Patrice TALON comme un homme qui n’écoute personne d’autre que lui-même. L’opposition exige des réponses aux questions, qu’elle a posé lors de sa déclaration tenue ce mardi 21 mai 2019 au siège de national de la résistance. Alors, pour un véritable dialogue, l’opposition s’attendait à ce que le président déplore les derniers incidents, condamne, situé les responsabilités afin que justice soit faite.

C’est questions sont les suivantes.

1- Comment comprendre qu’il n’ait fait aucune allusion à la mémorable journée du 28 avril 2019, où le peuple lui a opposé un rejet historique de plus de 90% même si par la magie des institutions à sa solde atténue ce taux à 77% puis à 73% ?
2- Pourquoi Patrice TALON n’était-il pas capable de prononcer le nom d’une seule victime ?
3- Pourquoi n’a t-il pas condamné l’usage d’arme à feu contre les manifestants civils non armés ?
4- Les forces de sécurité publique qui ont chargé le rassemblement commémoratif des travailleurs au siège de leur organisation syndicale puis dans la foulée ont encerclé et ont fait siège de la résidence de l’ancien président de la république Dr YAYI Boni, exécutaient-ils des ordres ?
5- Qui a donné les ordres ?
6- D’où sont partis les militaires tueurs ?
7-De quelle unité ?
8- De qui ont-ils reçu l’ordre d’abattre des civiles et a qui ont ils rendu compte ?
9- Où ont-ils déposé les dépouilles ?
10- Nous sommes en droit de nous interroger sur les difficultés à faire face à la mémoire de Fiacre Gbédji, pourquoi cela ?
11- Comment comprendre, par ailleurs, si ce n’est du cynisme, que le président ait curieusement fait un black out total sur la torture physique et morale infligée à l’ancien président Dr Thomas Boni YAYI depuis près d’un mois en lui interdisant tout contact avec l’extérieur y compris son médecin, son avocat et les membres de sa famille ?
12- À quoi répondrait cette souffrance et cette humiliation imposées à une si importante personnalité de notre pays ?
13- Comment discuter avec un homme qui n’écoute personne d’autre que lui-même, en se jouant de l’institution qu’il incarne, la classe politique, les leaders religieux et la société civile, la CEDEAO, l’Union Africaine, l’OIF, la communauté internationale, la communauté scientifique mondiale et même du bon dieu, en se prenant pour omniscient et omnipotent ?
14- La paix de la terreur et l’enfer des terrorisés en pleures sont inconciliables et il est une sottise que l’arrogance de la terreur proclame la paix avec les couteaux entre les dents et les armes létales au point pendant que les terrorisés sont exclus bâillonnés et ligotés dans le dos ; de quelle paix parle-t-on ?

Alain Kolawolé ALAFAI

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