Après l’épigramme de la rébellion post-électorale dissipée par le sceptre du bras séculier et l’installation des députés de la huitième législature qui s’en-suivit, Patrice Talon s’est invité dans l’air du temps pour s’adresser à ses compatriotes. Le charme du discours persuasif et le génie verbal ont polarisé les regards sur la stature de l’homme d’État dans son exercice de dévoilement du vrai. Il n’en fallait pas plus en effet pour expulser ce qui reste de paranoïa dans le tréfonds des esprits vindicatifs et implanter les graines de la sagesse dans le cortex des trublions. La logique de l’élucidation portée par l’agenda du président de la République a tenu ses promesses.
Le chantre de la rupture a mis le point sur le dernier réglage de l’événement politique de l’année. La République a choisi de cimenter sa légende dans les veines du principe de la légalité souveraine en conjurant le sort de la vacuité, berceau de tous les avatars. C’est clair que l’épopée des dernières législatives pétries dans le moule du dispositif légal en vigueur – charte des partis politique, code électoral- a fini d’apporter la preuve que l’apôtre du Bénin révélé ne transige pas avec l’Etat de droit, précieux héritage légué par les pères fondateurs de notre saga démocratique dont il faut inéluctablement préserver les mensurations. « La loi c’est la contrainte nécessaire dans un Etat qui transforme l’Etat précaire en Etat de droit », professait Kant. Un nouvel idéal vient de naître. Enfanté dans la douleur sur le grand boulevard du progrès durable. Talon offre à la démocratie l’avantage d’être un réel instrument de développement socio-économique. L’homme des réformes significatives n’hésite pas à tendre la main à l’opposition à qui il promet d’inviter très prochainement pour des échanges constructifs. Au-dessus de la mêlée suspicieuse, le Chef de l’Etat met la nouvelle Assemblée délibérante devant le faisceau des responsabilités parlementaires et lève un coin de voile sur ses propres attentes au sujet de la relecture responsable de la charte des partis politiques et du code électoral pour les actualiser en tenant compte des réali-tés de l’évolution de notre pays. L’autre préoccupation non moins majeure du président est la mise au point d’une nouvelle chirurgie législative au profit du statut de l’opposition. Un statut qui paraîtra possiblement sous un jour nouveau, requinqué au bénéfice in fine de l’ensemble de la communauté. Dans un autre registre aux accents beaucoup plus pathétiques, le Chef de l’Etat a marqué son ascension compassionnelle et affective à l’égard des familles qui ont perdu des êtres chers lors des dernières violences post-électorales. Tout autant pour les flics et ceux qui ont perdu des biens de toute nature. Des actes de vandalisme aux allures séditieuses sponsorisés par les nostalgiques du trône qui vicient la bonté naturelle de l’homme. La république n’avait vraiment pas besoin de ça. Plus jamais ça. En disent long les fermes assurances données par Patrice Talon du haut de la tribune de son allocution. Le patron de la Marina va également rassurer l’opinion sur la sûreté de la destination Pendjari. Un parc qui enregistre un impressionnant resserrement de l’étau sécuritaire depuis le sinistre du premier jour de ce mois de mai quand la barbarie transfrontalière a froidement fauché l’un de nos compatriotes le faisant disparaître de la vie terrestre. A lui et aux officiers français tombés sur le territoire de Burkina-Faso, Patrice Talon rend un vibrant hommage.
En somme, une dizaine de minutes pour celui qui combat la corruption sans peur et sans traitement de faveur aux fins d’inaugurer le nouvel idéal conçu pour être cultivé sur le terreau de la continuité des réformes courageuses au service du développement socio-économique. Talon gouverne.