Le président nigérien Mahamadou Issoufou, en
visite au Bénin, s’est engagé jeudi avec son homologue béninois à réhabiliter
et compléter la liaison ferroviaire entre Niamey et Cotonou, dont le port est
"stratégique" pour l’exportation de l’uranium nigérien.
"Nous sommes engagés à réhabiliter la portion de chemin de fer entre
Cotonou et Parakou (dans le nord du Bénin), et à compléter la réalisation des
rails jusqu’à Niamey", a déclaré M. Issoufou à la presse, à l’issue de sa
rencontre avec le président béninois Thomas Boni Yayi.
"C’est un réseau ferroviaire long d’environ 1.200 km et qui devra nous
servir dans les relations commerciales entre nos Etats. Le port de Cotonou est
pour nous stratégique", a-t-il ajouté.
"Les travaux vont coûter au total 1,2 milliard d’euros et (le chemin de
fer) doit être livré au plus tard en septembre 2015", a précisé le ministre
béninois des Transports Ake Natonde.
Le Niger est l’un des plus grands producteurs mondiaux d’uranium, acheminé
jusqu’à présent par camion jusqu’aux ports de son voisin béninois d’où il est
exporté.
"L’accord intervenu à Cotonou ce soir met fin à plusieurs années de contact
et de travail entre les deux pays", a estimé M. Natonde.
Il s’agira d’un important tronçon de l’axe ferroviaire ouest-africain qui
reliera, à terme, Abidjan, Ouagadougou, Niamey, Cotonou et Lomé, a précisé le
chef de l’Etat nigérien.