Levez le verrou économique pour préserver des vies. Tel est l’appel de l’ambassadeur du Venezuela près le Bénin, Teresa Orsini Pic. A la faveur d’une conférence de presse à Cotonou le vendredi 20 mai, elle a retracé l’histoire de son peuple qui ploie depuis le 18 décembre 2014, sous le blocus économique à lui imposé par le gouvernement américain, par le biais de l’approbation de la loi n° 113-278 du Congrès américain qui interdit -sous des sanctions sévères -à toute personne ou entreprise d’effectuer des transactions et des affaires avec l’État vénézuélien ; y compris la Banque Centrale du Venezuela, autorité maximale en matière de politique monétaire et Petróleos de Venezuela (PDVSA), société d’Etat chargée de l’industrie des hydrocarbures, qui génère plus de 98% des recettes d’exportation du pays.
Une situation qui perdure avec pour corollaires des pertes en vies humaines notamment pour les couches les plus défavorisées qui bénéficiaient de l’accompagnement médical de l’Etat Vénézuélien. A en croire Teresa Orsini Pic, depuis ce blocus décrété de façon unilatérale les Etats-Unis, le Canada, l’Angleterre et la Suisse, avec le soutien de plusieurs pays de l’Union européenne, ont imposé une série de mesures coercitives qui affectent le fonctionnement normal de l’économie Vénézuélienne, entravent le développement de la production ainsi que la fourniture des services publics.
« Le blocus économique contre le Venezuela a commencé avec des restrictions imposées par les États-Unis, aux relations commerciales de notre pays avec le reste du monde, dans plusieurs autres domaines dont l’achat de fournitures pour l’industrie des hydrocarbures et la réalisation de contrats de services en matière de sécurité militaire et de sécurité des citoyens. Ce processus a été mis en œuvre par des entreprises internationales privées qui ont progressivement abandonné le Venezuela pour s’établir dans d’autres pays… », a-t-elle expliqué.
Teresa Orsini Pic ajoute que ces mesures coercitives unilatérales ont généré des violations graves et massives des droits de l’homme, en particulier des personnes les plus vulnérables telles que : les enfants, les adolescents, les personnes handicapées et les personnes âgées. Ce sont des actions qui contredisent, de manière arbitraire, la Charte des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. Ces actions sont contraires à tous les principes du droit international qui ont causé intentionnellement des souffrances injustifiées à l’ensemble de la population, portant atteinte à leurs droits à la vie, à l’intégrité personnelle et à la santé, constituant un crime contre l’humanité au sens de l’article 7 du Statut de la Cour pénale internationale.
« Nous demandons aux gouvernements des États-Unis, Canada, Angleterre et Confédération helvétique, ainsi que l’Union européenne : de débloquer le Venezuela immédiatement ; de respecter les droits fondamentaux du peuple vénézuélien à l’autodétermination et au développement économique et social ; de respecter les principes et règles fondamentaux du droit international, en particulier la Charte des Nations Unies ; de déclarer que les mesures coercitives unilatérales imposées au peuple vénézuélien constituent une violation massive de leurs droits fondamentaux et l’application intentionnelle de souffrances qui menacent leur vie, leur santé et leur intégrité... », a conclu Teresa Orsini Pic.