Déchargé puis déposé à la prison la plus sécurisée du Bénin le 20 février 2019, l’ex-préfet de Cotonou, Modeste Toboula, comparaît depuis la matinée de ce lundi 27 mai à la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme. A la barre, il plaide non coupable. L’audience est toujours en cours et pourrait connaître son épilogue tard dans la nuit.
Modeste Toboula ne reconnaît pas les faits qui lui sont reprochés. Déchargé de son poste de préfet du département du Littoral pour « bradage domanial », Modeste Toboula a été présenté au procureur spécial près la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) avant d’être déposé à la prison de Missérété. Comparu ce jour en audience publique, il plaide non coupable. Ses huit co-accusés aussi donnent leur version des faits devant le juge et les avocats des deux parties. L’audience qui a été suspendue peu après midi a repris et est toujours en cours, en tout cas au moment où nous mettons en ligne cet article.
La décision pourra tomber tard dans la nuit, renseignent certaines sources proches de la Criet. Au vu des éléments de preuve dont dispose la cour et des plaidoiries des avocats, le préfet qui a tracé les lignes rouges dans la ville de Cotonou pourrait rejoindre sa famille comme il peut retourner à Missérété pour continuer son séjour carcéral. De toute façon, indiquent nos sources, une décision sera prise avant la levée de l’audience.
Il faut préciser qu’au nombre des avocats de Modeste Toboula il y a Me Alain Orounla, Me Anani Gustave Kassa et Liliane Amoussou. L’Etat béninois aussi s’est fait représenter par son avocat. Le ministre Barnabé Dassigli est aussi à la barre en qualité de témoin.