Les travaux du séminaire national de sensibilisation sur le droit communautaire de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) ont pris fin le vendredi 25 mai 2019 à Azalai Hôtel de la Plage. Au cours des débats, la question relative au rayonnement de l’institution est revenue avec insistance.
Le droit communautaire prend du temps à réussir l’imprégnation au niveau des principaux acteurs de l’intégration. Cette évidence s’est invitée une fois encore au cours du rendez-vous d’intégration tenu du 22 au 25 mai à Cotonou. Au nombre des principales recommandations formulées à l’issue de la rencontre figure celle relative à la nécessité de construire patiemment l’œuvre de rayonnement de de l’institution. A ce titre, les participants ont souhaité la poursuite de la formation des parties prenantes. Mieux que des formations cycliques, ils ont également suggéré une culture d’intégration à travers la création d’un institut de formation sur le droit communautaire Uemoa. Au cours de son intervention, la présidente de la Cour de justice de l’Uemoa, Joséphine Suzanne Ebah-Touré, a souligné le besoin de renforcement des capacités. Elle n’a pas manqué de revenir sur les acquis du séminaire de Cotonou qui, selon elle, devront contribuer à une plus grande responsabilisation des différents acteurs de l’intégration dans la mise en œuvre des normes communautaires pour le plus grand bénéfice des populations de l’espace Uemoa. A sa suite, le Bâtonnier, Yvon Détchénou, a précisé qu’à travers ce séminaire, la Cour de justice de l’Uemoa entend attirer l’attention des professionnels de droit sur un instrument essentiel pour le développement des pays de l’espace Uemoa. Au cours de son intervention, la Directrice de cabinet du Ministère de la Justice et de la Législation, Aleyya Gouda Baco, a salué le choix de l’Uemoa d’instaurer des cadres d’échanges et d’harmonisation de la norme communautaire en vue d’une interprétation et d’une application efficiente du traité. Les pages se referment sur l’expérience de Cotonou après celle d’Abidjan. L’aventure de l’Uemoa, quant à, elle se poursuit.