Incarcérés depuis plusieurs semaines après les violences post-électorales, les présumés meneurs des manifestations ont comparu devant le juge au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Mais le juge en charge du dossier, Rodolphe Azo s’est déclaré incompétent, renvoyant ainsi l’affaire en instruction pour complément de preuves. Après leur audition par le juge des libertés et de détention, les mis en cause, détenus pour attroupement non armé, ont connu fortunes diverses. Ainsi, 60 personnes sont placées sous mandat de dépôt tandis que 04 personnes sont sous contrôle judiciaire. Au cours d’une sortie médiatique, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Mario Mètonou, a apporté des clarifications concernant le dossier. “Il est apparu au parquet que la poursuite des mis en cause en flagrant délit et devant des juridictions séparées n’était pas de nature à permettre une bonne administration de la justice”, justifie le procureur. Il fait savoir que “ce qui apparaissait au début comme un mouvement spontané s’est révélé être une action planifiée, concertée et bien coordonnée. Les auteurs des violences se déplaçaient en bandes et ne s’attaquaient qu’aux infrastructures et aux personnes précédemment identifiées”. Précisons que le parquet de Cotonou a inculpé 64 personnes de 4 chefs d’accusations à savoir : violence et voies de faits, participation à un attroupement armé, incitation à un attroupement armé, entrave à une enquête de police. ” Les informations ouvertes devant un juge d’instruction unique permettront non seulement de sanctionner efficacement les auteurs directs des actes de violence, mais également de rechercher, d’interpeller et de poursuivre les commanditaires de ces actes”, laisse entendre le procureur.