La communauté musulmane béninoise à l’instar de celle du monde entier célèbre ce mardi 4 juin 2019 la fête de l’Aïd el Fitr encore appelée Ramadan. Après avoir bouclé hier un mois de privation, de prières et de partage, les fidèles sont en fête. Avant la fête dans les maisons, ils se sont d’abord rendus dans les différents lieux de prière.
A la place Idi de la SOBETEX à Akpakpa, Cotonou, l’heure était à l’action de grâce mais aussi à l’exhortation pour la paix. « Je suis très contente parce que c’est une grâce que de jeûner 30 ou 29 jours et que vous vous retrouvez aujourd’hui à la fin, c’est une chance. Il y en a qui ont commencé avec nous et qui malheureusement ne sont plus avec nous » raconte Dame Fatima. Rappelons que c’est à cette place Idi-Sobetex que le gouvernement béninois a décidé d’ériger des bâtiments qui vont désormais accueillir les musulmans avant leur départ pour la Mecque. Dans les différents messages, la construction du site était également dans les têtes d’autant plus que les travaux ont démarré. Dans son sermon après la prière, l’imam de la mosquée centrale de Cotonou Ousmane Ibouraima a remercié l’actuel gouvernement en se basant sur l’enseignement du prophète Mahomet « quiconque gouverne un bien, rendez le lui par un autre bien. Priez Dieu en sa faveur jusqu’à ce que vous remarquiez que vous lui avez rendu le bien qu’il vous a fait par le biais de vos prières». La fête du Ramadan cette année intervient après les dernières législatives marquées par des violences. Pour l’imam devenu député de la 16ème circonscription électorale, la paix est revenu. « L’islam est une religion de paix et à travers son ordre, l’islam prône toujours la paix. Nous avons beaucoup fourni d’effort dans ce sens en priant Dieu et cette paix là nous a finalement rattrapés et c’est cette paix qui règnera toujours dans notre pays » a déclaré Ousmane Ibouraima. Le même message de paix a été lancé par la chef du premier arrondissement de Cotonou mais aussi par Jean- Claude Codjia, préfet de l’Atlantique. « Nous allons continuer à prier pour que l’amour s’enracine dans nos cœurs pour qu’il y ait la paix dans ce pays. La paix sans laquelle il n’y a pas de quiétude, il n’y a pas de développement » a notifié pour sa part Isidore Gnonlonfoun, maire intérimaire de Cotonou.