Le président de l’Assemblée nationale, le professeur Mathurin Nago a présenté son 5ème rapport d’activités couvrant la période du 1er avril au 30 septembre 2013 hier jeudi 7 novembre. Ceci, conformément à l’article 84 de la Constitution et à l’article 21 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
C’est en effet par 72 voix pour, 00 contre et 00 abstention que les députés ont adopté le rapport. Les activités se résument en deux volets, au plan interne et au plan externe. Il faut souligner qu’au titre des activités internes, les députés ont participé à 3 sessions dont 2 extraordinaires pour 23 séances plénières. Le point du contrôle de l’action gouvernementale, les questions écrites et orales adressées au gouvernement, les questions d’actualité, les commissions parlementaires d’informations et d’enquêtes et les interpellations ont été entre autres activités présentées au plan du travail législatif. La faible participation des députés aux travaux en commission en dépit des nombreux rappels à l’ordre, a été relevée par le président Nago qui n’a pas manqué de féliciter la questure pour les efforts fournis afin que le taux de transfert des ressources du Ministère des finances en direction du Parlement soit amélioré. Dans la globalité, les parlementaires ont salué le travail abattu au cours de la période sus-indiquée. Mais le contrôle de l’action gouvernementale reste un vain mot, ont fait remarquer certains députés.
Thobias Gnansounou Rufino
(Br Ouémé/Plateau)
Réactions de quelques députés
Eric Houndeté : « ...Vous avez terminé votre exposé par une belle phrase : le bruit ne fait pas du bien et le bien ne fait pas du bruit. Je comprends que vous êtes agacé par les meetings de soutien à la révision de la Constitution. Vous avez raison et c’est ça un vrai président de l’Assemblée nationale. Cependant vous n’avez pas titillé le gouvernement, vous n’avez pas donné l’occasion de l’amener à répondre de ces actes. Cela fait beaucoup de temps que le gouvernement a pris l’argent du contribuable pour investir dans le coton. Devrons-nous laisser l’Etat continuer par dilapider les sous du contribuable ? Votre gouvernance en dépendra. Nous avons posé beaucoup de questions au gouvernement et je souhaite qu’à l’occasion de l’examen de ce rapport que nous prenons l’engagement d’aborder systématiquement les questions tous les jeudis. Le gouvernement a mis le siège de l’Assemblée nationale dans l’état où il est aujourd’hui ainsi que les routes. Nous devons faire le contrôle de l’action gouvernementale comme il se doit … »
Louis Vlavonou : « En ce qui me concerne, c’est les questions relatives au contrôle de l’action gouvernementale. On a 8,33 % comme taux sur 13 ; une seule question a été examinée et 12 ne l’ont pas été. Est-ce que c’est parce que nous ne comptons pas pour l’Exécutif que cela se passe ainsi ? Là où on doit être interpellé, c’est au niveau des questions d’actualité. Car sur 11 questions d’actualité, aucune n’est examinée. »
Débourou Djibril : « Votre rapport était riche, complet, courageux et empreint de solennité. Toutefois, votre exposé est long. A l’avenir, il faudra présenter le rapport en 20 minutes. Il faut rappeler à certains collègues qu’on est au Parlement et nous avons le droit de faire le procès de l’Exécutif mais il faut éviter les digressions… »
Valère Tchobo : « Je remercie les différents services qui vous sont rattachés. Dans le fond, j’ai noté que les différentes lois sont à l’actif du parlement et je remercie les députés. En parlant des missions, je voudrais suggérer si nous pouvons avoir les rapports ou tout au moins les discours que vous prononcez. Par ailleurs, je voudrais m’appesantir sur les courriers électroniques car les documents nous parviennent avec un peu de retard. Concernant l’absentéisme des députés, je voudrais savoir s’il n’y a pas des sanctions. Si oui, qu’on les mette en exergue. J’invite les collègues à voter ce rapport »
Mathurin Nago : « Je voudrais vous remercier tous pour la qualité de vos interventions et encouragements. Je suis d’accord avec vous sur le fait que le contrôle de l’action gouvernementale est très faible. Pourquoi il en est ainsi ? Ce n’est pas la faute du bureau de l’Assemblée nationale. Nous avons toujours tendance à privilégier d’autres questions. Sur le champ, on ne se rend pas compte. Ce n’est qu’au moment du bilan que nous faisons la remarque. Nous pouvons prendre des engagements et dire que dorénavant, en plus des jeudis, nous pouvons décider de consacrer une deuxième journée au gouvernement car, la plénière est souveraine. La seule journée est insuffisante. Je suis d’accord et je m’engage pour que les questions soient programmées. Il n’y a pas de complicité et si vous êtes d’accord, la conférence des présidents va aborder cette question et on va en tenir compte. Pareillement pour les questions écrites où on parle de complicité. Quand on prend l’article 113 du règlement intérieur, il recommande aux députés d’interpeller le gouvernement et chacun de nous peut le faire. Nous sommes entrain de faire le point des questions au gouvernement et nous allons faire le point à la conférence des présidents pour une programmation. L’autre centre d’intérêt concerne les missions. Le troisième centre d’intérêt, c’est l’absentéisme des députés. L’article 135 prévoit de sanctions en ce qui concerne les travaux en commission et c’est le président de la commission qui doit faire le point. »