Encore une plainte solide contre l’Etat béninois à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) basée à Arusha, en Tanzanie ! Il s’agit de la requête N°020/2019. L’annonce a été faite par le greffier de ladite Cour, Dr. Robert Eno, qui l’a notifiée aux autorités compétentes béninoises le 28 mai 2019.
De quoi s’agit-il, en réalité ? Le 23 avril 2019, Me Luis Chabaneix et ses confrères ont déposé une requête devant le Greffe de la juridiction africaine pour le compte de leur client l’opposant béninois Komi Koutché, suite aux nombreuses persécutions politico-judiciaires insensées dont il fait l’objet depuis trois ans et qui ont porté atteinte à son honneur et à sa réputation.
Ces persécutions politiques devenues aveugles et maladives ont conduit à son arrestation irrégulière en Espagne le 14 décembre 2018, sur la base d’un mandat d’arrêt invalide. Les autorités judiciaires espagnoles ont conclu à une poursuite politique et ont rejeté la demande de son extradition formulée par le Bénin. Son enlèvement manqué dans un pays de l’espace CEDEAO a été également versé au dossier.
Conformément à l’article 35 (4) du règlement de la Cour, l’Etat béninois a été invité à communiquer les noms et adresses de ses représentants (avocats) dans un délai de 30 jours à compter de la date de réception de la notification. « Nous vous prions par ailleurs de bien vouloir, en vertu de l’article 37, nous soumettre votre réponse à la requête dans un délai de 60 jours à compter de la date de réception de cette même notification », indique la correspondance de la CADHP adressée au Ministère des affaires étrangères et de la coopération du Bénin.
Dans un passé récent, la CADHP a lourdement condamné l’Etat béninois dans l’affaire Sébastien Germain Ajavon. Vers une raclée judiciaire de plus ? Wait and see !
Aux dernières nouvelles, on apprend que des plaintes seront déposées dès la semaine prochaine auprès de juges dans les pays européens et aux Etats-Unis d’Amérique. Bientôt des autorités politico-judiciaires béninoises ayant joué un rôle direct ou indirect dans ces actes de violation flagrante des droits d’un citoyen pourraient être interpellées à leur descente d’avion pour répondre de leur implication.