Nicéphore Soglo persona non grata au domicile de Yayi Boni. C’est le sort qui a été réservé à l’ancien président de la République lors de la visite qu’il a voulu rendre jeudi dernier à Boni Yayi à Cadjèhoun. "Refoulé devant le domicile de Yayi Boni : Nicéphore Soglo se rend au siège de la police", a publié dans un communiqué la cellule de presse de l’ancien président d’honneur du parti la Renaissance du Bénin.
"Dès l’annonce de la convocation de l’ancien président de la République Yayi Boni par un juge du tribunal de Cotonou, le président Nicéphore Soglo s’est rendu aussitôt au domicile de l’intéressé au quartier populaire de Cadjehoun à Cotonou, experts le texte. Mais empêché d’accéder au domicile de Yayi par un détachement d’agents en uniforme, le président Soglo s’est immédiatement rendu au siège de la Direction Générale de la Police Républicaine (Dgpr), ajoute la même source.
La cellule souligne qu’il s’agit d’une "totale indignation du président Soglo jeudi 06 juin dernier face aux nombreux obstacles érigés devant l’entrée du domicile de Yayi Boni".
C’est donc confronté à l’impossibilité d’accéder à l’intérieur afin de s’enquérir de la santé et de l’état d’esprit de Yayi Boni bloqué chez lui depuis plusieurs semaines, que "le président Soglo a interpellé celui qui s’est présenté comme l’officier de commandement des lieux".
C’est au regard du refus de l’informer sur la question de savoir l’origine de ce blocus et les objectifs de la mission que "le président Soglo s’est directement rendu au siège de la Direction générale de la police républicaine à Ganhi".
"Des échanges entre les deux hommes, il ressort que l’ordre serait donné de très haut sans que personne ne puisse déterminer avec precision à quel niveau justement", indique la cellule de presse.
Le communiqué précise que " le président Nicéphore Soglo a pu joindre le chef de l’Etat, le président Patrice Talon au téléphone pour lui faire part de son indignation face à la persécution dont fait l’objet un ancien président de la République". Pour ce fait, "il lui a fait part également de la grande préoccupation de la Coalition Mondiale pour l’Afrique dont lui, Nicéphore Soglo est le vice-président face à ce qui apparaît comme une violation flagrante des droits de l’Homme et des atteintes graves à la démocratie". Dans ce cadre, " le président Soglo prépare une adresse importante à l’opinion publique nationale et internationale parallèlement à d’autres initiatives prises par les autres membres de la Coalition Mondiale pour l’Afrique", conclut la cellule de presse.