Par 72 voix pour, 0 contre et 0 abstention, donc à l’unanimité, les députés ont examiné et adopté en plénière hier jeudi 7 novembre, le rapport d’activités du président de l’Assemblée nationale pour la période allant du 1er avril au 30 septembre 2013. C’est la cinquième fois consécutive que Mathurin Nago passe avec succès pour le compte de la sixième législature, cet exercice semestriel.
Par Thibaud C. NAGNONHOU
Les applaudissements nourris qui ont suivi la présentation du rapport d’activités du président de l’Assemblée nationale pour la période allant de 1er avril au 30 septembre sont révélateur de ce que Mathurin Nago a réussi son exercice.
Les interventions des députés, toutes tendances confondues, n’ont pas démenti cette satisfaction. En témoigne le score de 72 voix pour, 0 contre et 0 abstention qui a sanctionné le vote de ce rapport d’activités. Lequel retrace les activités menées tant aux plans interne qu’externe, par l’Assemblée nationale pendant la période du 1er avril au 30 septembre 2013.
En terme de point, le président Mathurin Nago a rappelé qu’au cours de cette période, une session ordinaire, deux sessions extraordinaires et 23 plénières ont été tenues. Ce qui a permis à l’Assemblée nationale de traiter plusieurs lois législatives.
Il y a eu huit lois ordinaires, une loi organique, deux lois de mise en conformité avec la Constitution et une loi d’autorisation de ratification. Au titre des lois ordinaires votées, Mathurin Nago cite la loi portant Code électoral en République du Bénin et la loi portant correction, apurement et mise à jour de la Liste électorale permanente informatisée (LEPI), la loi portant fixation des bureaux de vote et détermination de la carte électorale en République du Bénin et la loi portant unités administratives locales au Bénin.
Pour lui, ces différents textes sont majeurs pour la transparence et la crédibilité des élections au Bénin. «A travers ces lois électorales, le Parlement a mis en place un nouveau cadre juridique indispensable à l’organisation des élections transparentes au Bénin», se réjouit Mathurin Nago.
Contrôle de l'action gouvernementale
S’agissant du contrôle de l’action gouvernementale, deuxième mission principale de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago a déploré ici que le rendement est faible. Au cours de la période, seulement quatre questions orales avec débat, une seule question d’actualité et une communication du gouvernement ont été traitées. Et il y a eu la mise en place d’une seule Commission d’enquête parlementaire relative à la gestion des fonds FADeC et une interpellation du gouvernement relative au protocole d’Etat. Après ce bilan au plan législatif, le président de l’Assemblée nationale a ensuite fait le point de sa gestion des ressources humaines, et celle des ressources financières et du matériel.
Tous les députés ont salué la qualité, la rigueur et la sincérité qui ont caractérisé ce rapport d’activités.
Tous les intervenants dont les honorables Gabriel Tchocodo, Karimou Chabi Sika, Zéphirin Kindjanhoundé, Félicien Chabi, Louis Vlavonou, Rachidi Gbadamassi, Rosine Vieyra Soglo, Djibril Mama Débourou, ont unanimement félicité Mathurin Nago pour cet effort qu’il fait depuis quelques années en présentant un rapport détaillé et sincère sur ces activités.
Et surtout la maestria avec laquelle, il gère la sixième législature.
Comme limite du rapport, les députés demandent au président de l’Assemblée nationale de mettre davantage l’accent sur le contrôle de l’action gouvernementale. Ils ont insisté sur la nécessité pour le Parlement de programmer régulièrement les questions orales avec débat pour amener le gouvernement à s'expliquer sur des préoccupations soulevées par des parlementaires.
Mathurin Nago se dit conscient de la pertinence de ces critiques. Mais il explique que cela est indépendant de sa volonté. Il propose la nécessité que soit dégagé un autre jour en dehors des jeudis, pour traiter les questions orales avec débat, les questions d’actualités et autres dossiers d’interpellations du gouvernement.
Ce qui permettra d’améliorer le taux des activités parlementaires dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, deuxième mission essentielle de l’Assemblée nationale, conclut-il.
Trois députés FCBE sauvent le fauteuil de Rosine Vieyra Soglo
Dissout suite à la démission des députés Epiphane Quenum, Mohamed Ali Camarou et Parfait Houangni, le groupe parlementaire «Nation et développement» présidé par Rosine Vieyra Soglo s’est reconstitué hier. Cette reconstitution a été rendue possible suite à l’affiliation à ce groupe de trois députés FCBE en l’occurrence Claudine Afiavi Prudencio, Zéphirin Kindjanhoundé et Célestin Goutolou.
Les trois élus ont tous démissionné de leur groupe parlementaire «Réfondation, Paix et Développement» pour intégrer désormais le groupe parlementaire «Nation et Développement». Selon leurs lettres d’adhésion, ceux-ci ont décidé librement d’intégrer le groupe parlementaire de Rosine Vieyra Soglo, pour lui permettre de reprendre vie et aussi en raison de l’engagement de cette dernière dans l’animation de la vie politique au Bénin depuis 1990.
Les trois députés FCBE avertissent qu’ils appartiendront à ce groupe, tant que le parti la Renaissance du Bénin (RB) sera de la Mouvance présidentielle.
En recevant la lettre de reconstitution de ce groupe, le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago dit avoir pris acte de ces démissions et adhésions au groupe parlementaire «Nation et Développement». Seulement qu’il a invité les membres de ce groupe à remplir une dernière formalité.
Celle de se retrouver pour reconstituer de façon formelle ce groupe, vu qu’il n’existe plus depuis le départ des trois députés RB démissionnaires. Il ne fallait plus que ça, pour faire sortir de son gong Rosine Soglo.
Pour celle-ci, elle n’a jamais été officiellement saisie par le président de l’Assemblée nationale de la démission de ces trois collègues. Jusqu’à hier, elle ignore que ses trois anciens collègues élus tous sous la bannière de son parti RB, l’ont abandonnée. Pour Rosine Vieyra Soglo donc, son groupe parlementaire est toujours viable. Elle trouve inopportune la nécessité pour elle, de faire une déclaration de reconstitution. Mais le groupe a fini par le faire par la voix de l’honorable Francis Loko.
La situation a créé une tension entre l’honorable Epiphane Quenum et Rosine Vieyra Soglo qui a qualifié les trois députés RB démissionnaires de «zouaves». Ce qui a amené l’honorable Epiphane Quenum à répliquer avec énergie.
Th.C.N.
le Candide Azannaï et consorts créent le groupe parlementaire «Cohésion nationale et paix»
La configuration politique de l’Assemblée nationale change de physionomie. Un nouveau groupe parlementaire est désormais créé. Il est dénommé «Cohésion nationale et paix» et porte désormais à huit, le nombre de groupes que compte la sixième législature. Ce groupe est composé des députés Epiphane Quenum, Parfait Houangni, Mohamed Ali Camarou, Issa Salifou, Koffi Ahouannougan, Sacca Fikara, Bani Samari, Antoine Dayori et Candide Azannaï. Les cinq derniers ont tous démissionné de leurs groupes parlementaires respectifs. Leurs lettres de démission ont été lues quelques heures avant la constitution de ce groupe parlementaire. Le groupe parlementaire «Cohésion nationale et paix» est dirigé par l’honorable Candide Azannaï. Selon ce dernier qui a d’ailleurs lu la déclaration constitutive, ce groupe parlementaire se veut pour ambition, non seulement de combattre les manipulations et les chosifications qui ont court au sein de l’hémicycle, mais aussi d’opérer un rééquilibrage des rapports entre les forces politiques de la nation.
Th.C. N....