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Bénin/gestion des espaces frontaliers le Bénin anticipe sur des mesures contre la menace terroriste

Publié le lundi 10 juin 2019  |  les pharaons
Marcel
© aCotonou.com par DR
Marcel Baglo, Directeur de l’Agence Béninoise de Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers (ABeGIEF)
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Bénin/Gestion des espaces frontaliers

Le Bénin anticipe sur des mesures contre la menace terroriste

Freddy AGNIDOZAN

« Espaces frontaliers et sécurisation des frontières », c’était la thématique au cœur de l’émission “Ma part de vérité” de ce dimanche 09 juin 2019. Marcel BAGLO, Directeur Général de l’Agence Béninoise de Gestion Intégrée des Espaces Frontaliers (ABeGIEF) était l’invité du jour.
« Le Bénin, comme bien d’autres pays africains, adoptait encore jusqu’à un passé récent une politique qui concentrait son développement au centre, au détriment des périphéries. Pas d’investissements pour ces zones ; pas d’écoles ; pas de points d’eau, au point où ces populations en viennent à douter de leur citoyenneté béninoise.»
C’est ce qu’a déclaré Marcel BAGLO, à propos de l’état des lieux des frontières il y a quelques années.
Une telle gestion serait pendant longtemps ce qui a favorisé l’expansion des actes terroristes surtout en Afrique de l’Ouest. Le sentiment de rejet et de frustration que ressentent les populations de ces zones périphériques, a bien entendu nourrit la révolte de celles-ci ce qui explique sa radicalisation.
Ces régions, abandonnées par les États, servent aussitôt de nid aux grands malfaiteurs et trafiquants du fait qu’elles sont pour la plupart enclavées et difficiles d’accès aux forces de l’ordre. Exposées ainsi aux entrepreneurs de violence, les populations des espaces frontaliers virent facilement dans les aventures terroristes.
Cependant, ce tableau sombre que présentaient les espaces frontaliers en Afrique, a amené l’Union Africaine à tirer la sonnette d’alarme. L’UA a attiré l’attention des États sur le lien fort entre le développement de la grande criminalité et l’abandon des espaces frontaliers.
Très vite, le Bénin a anticipé sur le phénomène en prenant le taureau par les cornes.
D’après l’invité de “Ma part de vérité”, 58 postes de police ont été installés dans les zones frontalières afin de rapprocher la sécurité de ces populations. De son côté, l’ABeGIEF appuyée par le gouvernement et les partenaires étrangers a doté ces localités de 60 modules de classes suivi d’un recrutement massif d’enseignants communautaires afin de promouvoir l’éducation dans ces zones. Plus important, dans le cadre de la semaine des espaces frontaliers, l’ABeGIEF envisage installer prochainement grâce au concours du Chef de l’état-major des armées, une base militaire dans le secteur du fleuve Niger et du Parc W afin d’assurer la surveillance au niveau de ces localités.
Au regard de ces mesures, Marcel BAGLO reste convaincu que les frontières béninoises se portent mieux que bien d’autres frontières de la sous-région.
Mieux, il précise qu’il n’y a jamais eu d’actes terroristes au Bénin. « L’enlèvement des deux otages français n’a été qu’une prise d’otages », a-t-il expliqué.
Face à la menace terroriste de plus en plus accrue, le Directeur de l’ABeGIEF a confié que le bénin a décidé de renforcer la sécurité au niveau de ses frontières en œuvrant pour l’amélioration des conditions de vie des populations de ces zones à travers l’accroissement des ordres de services sociaux de base, et donner surtout le sentiment d’appartenance à ces populations.
Cet engagement des autorités s’est traduit par la construction des écoles, l’accès à de l’eau potable, l’installation d’unité de transformation de produits bruts, la mise en place de plateformes de coopération entre les communes des pays voisins, et la création d’unités spéciales de police de surveillance des frontières, et de forces militaires dans les zones très dangereuses.
Marcel BAGLO n’a pas manqué de féliciter le Chef de l’État pour sa décision d’attribuer 2.500.000, actes de naissance à des citoyens béninois. Selon lui, cela contribuera à restaurer le sentiment d’appartenance au sein des populations des zones frontalières, vivant pour la plupart sans acte de naissance.
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