’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers (Abegief) organise depuis le vendredi 07 juin 2019, la 6ème édition de la semaine des frontières béninoises. Plusieurs activités sont prévues dans la mise en œuvre de cette semaine consacrée par l’Abegief pour la mobilisation générale du peuple béninois au profit des espaces frontaliers. Pour Dr Ayité Marcel Baglo, les défis du Bénin au profit des populations frontalières sont énormes et seule l’Etat ne peut tout faire.
Face aux professionnels des médias vendredi dernier, le directeur général de l’Abegief, Dr Ayité Marcel Baglo a invité le peuple béninois à une mobilisation nationale au profit des espaces frontaliers. Il insiste sur le fait que l’Etat seul ne peut tout faire et jette des idées sur de potentiels actes à poser dans les localités frontalières pour renverser la donne. « Vous imaginez que l’Etat envoie un médecin ou une sage-femme dans une localité frontalière, ou même un enseignant. Ce dernier est contraint de faire des dizaines de kilomètres pour rejoindre son lieu de travail ou son domicile. Ce qui le livre à des heures tardives à des braquages ou des pannes pour desquelles il n’aura pas tôt de solution. Dans ce cas, l’Abegief demande à ceux qui ont les moyens de construire des logements à mettre en location dans ces localités de sorte à permettre aux fonctionnaires affectées dans ces zones de vivre dans des conditions plus ou moins acceptables et êtres proches de leur lieu de travail. « Si non, imaginez un enseignant qui vit dans la direction qui fait office en même temps de son bureau », a déploré le Dg Abegief. C’est d’ailleurs pour cela et en dépit des efforts du gouvernement, que le conférencier a estimé qu’il faut changer de paradigme. «Les Etats doivent faire face aux nouvelles menaces et au terrorisme. Le Bénin n’étant pas du reste, doit pour le moins les prévenir. Autant de situations qui interpellent et renvoient stratégiquement à une synergie d’actions», a-t-il martelé. Il a renchéri que la gestion des espaces frontaliers étant pluridimensionnelle et nécessitant la contribution effective de toutes les parties prenantes, il est important que les ministères sectoriels, les forces de défense et de sécurité, la société civile, les partenaires techniques et financiers et autres s’approprient la politique nationale de développement des espaces frontaliers et participent activement à son opérationnalisation.