La ville natale de l’ancien chef d’Etat Boni Yayi est à nouveau le théâtre des manifestations sanglantes. Après un calme apparent, les populations ont redoublé d’ardeur dans la nuit d’hier à ce mercredi. La riposte des forces de l’ordre ne s’est pas faite attendre. On dénombre tôt ce matin plusieurs blessés graves de part et d’autres avec à la clé, la réduction du commissariat de la ville en cendres.
Tchaourou, s’est réveillée ce matin avec un bilan très lourd à l’issue des émeutes post-électorales. Tout est parti, selon certaines sources, de l’interpellation d’un supposé meneur de troubles à l’ordre public le jour du scrutin législatif. Après son interpellation par la police sous l’égide du directeur départemental de la police du Borgou, les populations ont manifesté leur mécontentement réclamant la libération pure et simple de leur frère. Les forces de l’ordre appuyées par les forces de défense ont pu disperser la foule dans la journée de lundi 10 juin.