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Silence! on assiège

Publié le vendredi 14 juin 2019  |  Autre presse
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SILENCE ! ON ASSIÈGE.

Au départ, on y voyait un rapport de forces. Une bataille des nerfs, mis à rude épreuve. Qui va faire plier l’autre, dans un bras de fer qui n’en finit plus ? Maintenant , on en est presque à un siège de camp. Les footballeurs auraient dit : assiéger le camp adverse. Et sans répit.
Et là, ça ne fait plus sourire. Même que ça fait gémir chez l’assiégé. On y pleure les restrictions et refoulements de visiteurs. L’angoisse et la maladie en compagnie. C’est quoi cette affaire de guet en permanence chez l’autre ?
De quoi retournent ces piquets et barricades qui s’installent sans crier gare ?
Qui a ordonné ce traitement sur un patient, ancien président ?
Quand le 1er mai, on a vu se positionner dans la rue du Pasteur Yinwè une escouade de policiers, tendus et prêts à contrer tout mouvement de foule, il avait été dit que c’était pour prévenir des débordements de marche non autorisée. Mais depuis lors, le déploiement n’a plus fait de repli. Renforcé dans son impératif d’y élire un QG; en raison des échauffourées et embrasements qui ont suivi. Quelques balles tirées à chaud dans le tas pour disperser les badauds, et quelques morts et blessés au compteur.
Presque 45 jours que dure la résidence sécurisée de force. Même que le confinement a été renforcé. Avec un angoissant container débarqué en surplus. Un container aussi lourd que le silence des nouveaux députés; ils n’y voient rien d’anormal. Eux aussi ont pris leurs sièges sous escorte militaire. Qu’on restreigne la liberté d’aller et venir d’un ancien Président, n’est pas la chose la plus alarmante ; mais c’est le silence qui entoure la manœuvre qui se tisse autour de la résidence qui est ahurissant. Pendant ce temps, la préoccupation des présidents des organisations faîtières de la presse et des médias est de se faire un siège à la HAAC. Plus éloquents lors des meetings en distributions de collations et de promesses fantaisistes. Comme des politiques qu’ils singent. Où trouvent-ils d’ailleurs autant de ressources pour animer campagnes et racolage de voix ?
IIs n’ont pas voix pour plaider une presse moins aphone. Une presse qui questionne sur le sens des choses. Une presse qui interpelle sur les mouvements subits de grues, qui déchargent manu miltari des containers pour occuper des rues. Sans enquête de commodo et incommodo; et qui réquisitionne des espaces privés.
L’important, pour eux, est ailleurs. Siéger là où ils n’ont plus voix au chapitre. Dans une posture des 3 singes de la mollesse.
Mais qui est consignataire des containers et de ces occupations de sol dont on ne connaît ni le Maître d’œuvre, ni le maître d’ouvrage ?Pardon, là aussi, c’est Silence !

Editorial de Charles MIGAN
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