Le Parlement béninois a connu depuis hier jeudi 07 novembre 2013, une nouvelle configuration politique au grand dam des députés de la mouvance présidentielle avec la création d’un nouveau groupe parlementaire. Cette nouvelle donne est l’œuvre de neuf braves députés qu’on peut, d’ores et déjà, hisser au pinacle des héros béninois soucieux de la cohésion nationale et de la paix, gage de développement.
Ils ont nom Candide Azannaï, Issa Salifou, Antoine Dayori, Bani Samari, Epiphane Quenum, Ali Camarou, Sacca Ficara, Coffi Ahouannougan et Parfait Houangni. Ce sont ces honorables députés qui ont décidé, en toute conscience, de barrer la voie à Yayi Boni pour son projet de révision constitutionnelle introduit au Parlement, le 6 juin 2013 et qui est à l’origine de beaucoup de tensions politiques et sociales dans le politique.
Avec la création de ce nouveau groupe parlementaire, l’Assemblée nationale compte désormais sept sensibilités politiques issues de la mouvance présidentielle comme de l’opposition. Et ce qui est plaisant dans l’avènement de ce nouveau Groupe parlementaire, c’est le nom très évocateur qu’il porte : « Cohésion nationale et paix ». Cette dénomination vient à propos au regard des diverses origines des députés le composant. En effet, quand on fait un zoom sur les localités de provenance de ces députés, on constate aisément que c’est tout le territoire national qui est représenté dans ce Groupe parlementaire qui sera conduit de main de maître par le député Candide Azannaï que ses admirateurs ont baptisé « Petit piment » pour ses diatribes et piques justifiées qu’il ne manque, de temps à autre, à lancer en direction du pouvoir de Yayi Boni.
Maillage réussi
C’est pratiquement pour la première fois qu’un groupe parlementaire forme un aussi grand équilibre géographique national. C’est à l’actif du député Candide Azannaï et ses collègues d’avoir un maillage aussi formidable dans la constitution de leur groupe parlementaire.
Du nord au sud en passant par le centre et de l’ouest à l’est, tout le territoire national est quadrillé par la naissance de ce groupe parlementaire qui compte parmi ses objectifs, le blocage total du projet de révision constitutionnelle si préoccupant pour Yayi Boni. Désormais donc, on pourra dire stop, tout le monde descend et Yayi Boni en premier pour aller égrener les quelques jours qui lui restent encore pour dire ses adieux aux Béninois.
C’est d’un véritable cauchemar que viennent de sortir les Béninois, ces neuf héros nationaux de députés qui portent ainsi au nombre de 37, les députés qui clament, haut et fort, qu’ils voteront contre le projet de révision constitutionnelle si le Président Mathurin Nago s’aventurait à l’introduire en llénière à l’hémicycle.
Grâce aux neuf
Si les neuf députés pouvaient comprendre le grand bien qu’ils viennent de faire au peuple béninois, ils sauront que la grâce de Dieu sera pour eux pour l’éternité. Car, l’auteur Dan Brown ne nous enseignait-il pas dans « Inferno » que : « Les endroits les plus sombres de l’enfer sont réservés aux indécis qui restent neutres en temps de crise morale » ? Et ces neuf héros ont fait leur cette assertion de Frantz Fanon qui dit que : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir ».
Nos héros à nous ont découvert leur mission et sont apparemment décidés à la remplir et convenablement en disant non à tous les thuriféraires du régime dit de la Refondation qui s’empêtre de jour en jour dans des dossiers aux dessous sales et puants. Et au lieu de travailler à s’améliorer, ils se sont trouvés une nouvelle mission de scanning du sous-sol béninois, à la limite démagogique, surannée et ne convaincant que des poussins qui datent de l’époque mathusalem. Leurs contemporains ne comprenant pas le langage sibyllin qui leur est propre par ces temps-ci, et l’intérêt subit de recherche effrénée de ressources minières du sous-sol béninois.
C’est à comprendre que c’est un plan machiavélique que le « Baron d’Ararouna » et ses affidés déploient à dose homéopathique au sein des populations pour pouvoir susciter, en son temps, leur adhésion à l’acte final de la digression. Ainsi, après avoir introduit le projet de révision constitutionnelle, on passe à la propagande sur la découverte imaginaire de ressources minières à faire rêver les populations puis, commanditer des marches de soutien à travers toute les Communes des Maires se réclamant de la mouvance présidentielle pour demander que le prince du Palais de la Marina reste au pouvoir au-delà du 6 avril 2016 !
Rendons grâce à ces neuf députés qui redonnent enfin aux Béninois leur fierté et leur dignité que d’aucuns s’apprêtaient à sacrifier sur l’autel de leur égoïsme et de leur paranoïa de ne voir le bonheur qu’à travers leurs seules actions. Désormais, les Béninois sont sauvés et mis à l’abri d’un basculement préjudiciable à la cohésion nationale et la paix, gage de développement économique et social.