Les députés béninois, au cours de la plénière d'hier ont effectué plusieurs travaux. Entre autres activités, la constitution d'un nouveau groupe parlementaire et le groupe parlementaire ''Nation et développement'' qui reprend du souffle. Cette question était depuis fort longtemps au centre des débats au sein de l'hémicycle dès lors que le départ de certains élus du peuple de leur groupe parlementaire initial a été constaté. Depuis hier jeudi donc, cette préoccupation a été tranchée. Le nouveau groupe parlementaire est dénommé ''Cohésion nationale et paix'' et est présidé par l'honorable Candide Azannaï, de la majorité présidentielle. Ils sont neuf actuellement et attendent encore d'autres membres tous provenant de l'écurie des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Il est constitué des honorables Bani Samari, Ahouannougan Koffi, Antoine Dayori, Issa Salifou, Kamarou Amidou, Parfait Houangnin, Saka Fikara, Epiphane Quenum. A y voir de près, ce groupe parlementaire est constitué pour aller certainement contre certaines initiatives du chef de l'Etat dont celle qui porte sur son rêve de réviser la Constitution pour briguer un nouveau mandat à la tête du Bénin. Cette nouvelle ossature de l'hémicycle montre bien que les députés ont toujours de choses qui sont tramées, en témoignent les différentes transhumances enregistrées et qui ont fait l'objet de constitution d'un nouveau groupe parlementaire. Les formalités sont actuellement en cours pour officialiser d'autres initiatives, en particuliers, celle de lutter contre le projet de révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990. Certains parmi les neuf députés, s'ils persistent dans leur position radicalement tranchée, risquent de perdre totalement la confiance du chef de l'Etat pour les prochaines joutes législatives. C'est donc une nouvelle bataille qui est engagée.
''Nation et développement'' requinqué …
Depuis le départ des députés Kamarou Amidou, Parfait Houangnin et Epiphane Quenum de la Renaissance du Bénin (Rb), les trois transfuges ont donné leur démission du groupe parlementaire ''Nation et développement'' présidé par l'ancienne présidente de la Rb, Rosine Soglo. Suite à la démission des trois députés, le groupe parlementaire ''Nation et Développement'' devrait disparaître de la configuration politique de l'Assemblée nationale. Selon les dispositions en vigueur au sein de l'hémicycle, il faut neuf députés au minimum pour avoir une entité parlementaire et les groupes parlementaires, constitués par des députés d'un même parti ou ayant des affinités politiques. La Rb étant en sous nombre, c'est donc un cauchemar que vivait dès lors, les cadres de la Rb et les autres députés membres de ce groupe parlementaire. Très tôt, certains partis politiques, ont commencé par compatir à la douleur de madame Rosine Soglo et des Renaissants et font même des propositions de sorties de crise. Entre temps, les négociations ont impliqué plusieurs parties dans les conciliabules afin de pouvoir sauver ce groupe parlementaire sous anesthésie prématurée. Aujourd'hui, les choses ont évolués et ''Nation et développement'' a repris du souffle grâce à l'arrivée de Claudine Prudencio, Célestin Goutolou et Zéphirin Kindjanhoundé.
Ce nouveau dispositif sous entend, le respect d'un certain nombre de clauses conclues lors des négociations, surtout pour le car du groupe parlementaire ''Nation et développement''. Il y a quelques semaines en effet, les membres de la Renaissance du Bénin, appartenant à la majorité présidentielle plurielle, ont affiché leur position en ce qui concerne le projet de révision de la loi fondamentale béninoise. Et c'est le président Nicéphore Soglo et la présente d'honneur de la Rb, Rosine Soglo, qui ont porté la voix du parti en se déclarant non partant pour soutenir le projet de révision. Après plusieurs semaines de négociations, la mayonnaise a tardé avant de prendre ; la rencontre entre les anciens présidents Emile Derlin Zinsou, Nicéphore Dieudonné Soglo et Mathieu Kérékou pour une longue concertation le samedi 26 octobre 2013, en a été pour quelque chose. Le salut de la Rb est trouvé. Attendons de voir si les choses demeureront telles jusqu'au terme de la mandature.