Depuis la soirée du vendredi 14 juin 2019, le calme est visiblement de retour dans la ville de Tchaourou. L’opération de libération de la voie inter-Etat bloquée depuis quelques jours a été une réussite pour les Forces Armées Béninoises (Fab) en collaboration avec la Police Républicaine. Mais cela n’a pas été facile, il y a eu ce qu’on pourrait appeler un dernier affrontement entre frondeurs et forces de sécurité avant que le calme ne revienne.
La voie inter-Etat Cotonou-Niamey est désormais libre et praticable. C’est le résultat de l’opération de libération menée de main de maître par les militaires et la Police Républicaine. La stratégie utilisée par les hommes en uniforme a consisté dans un premier temps à dissuader les frondeurs qui étaient présents pour empêcher l’opération de déblocage de la voie par les engins lourds convoyés sur le terrain.
C’est donc après avoir mis en déroute les manifestants, que l’opération de libération proprement dite a débuté. La circulation a été totalement rétablie dans la soirée pour le grand bonheur des usagers. Il faut souligner que cette opération n’a pas été une réussite sans dégâts. Selon le bilan fait par les autorités sécuritaires, il y a eu des blessés dans les deux camps.
La pomme de discorde…
Selon Spéro Goutchola, conseiller technique au Ministère de l’intérieur et de la sécurité publique, les manifestations ont débuté suite à une mission d’investigations dans la commune de Tchaourou, dans le cadre des violences électorales. A l’en croire, la Police Républicaine dans l’optique de ne pas faire régner l’impunité, a décidé d’investiguer pour interpeller les auteurs des actes du 28 avril 2019.
Mais une partie de la population s’est organisée pour empêcher la mission des policiers. C’est ainsi que les affrontements ont commencé depuis la journée du lundi 10 juin 2019. Par la suite, la voie inter-Etat a été bloquée par les manifestants en empêchant toute circulation sur l’axe.