Les conducteurs de taxi interurbains exerçant sur l’axe Djougou-Natitingou continuent de subir quotidiennement le rançonnement des forces de l’ordre qui est, selon eux, l’une des causes de la surcharge de leurs véhicules.
La décision du gouvernement interdisant le rançonnement sur les routes est constamment foulée au pied sur l’axe Djougou-Natitingou. « Les gendarmes continuent de nous prendre 200 francs Cfa par jour même si nous avons toutes nos pièces, déclare un chauffeur. Si une pièce manque, poursuit-il, tu es obligé de leur donner 500 francs Cfa ».
Selon ce conducteur, cette pratique est l’une des raisons qui justifient la surcharge sur les routes au Bénin. A cela s’ajoutent le paiement quotidien des redevances des syndicats de transporteurs, la cherté de la vie et l’augmentation anarchique du prix de l’essence frelatée qui alimente la plupart des taxis interurbains.
Les passagers sont les premières victimes de la surcharge. Il est, en effet, aisé de constater qu’une voiture de 5 places prend à son bord 10 personnes. Entassées comme dans des boîtes de sardines, chacune d’entre elle est pourtant obligée de payer le tarif normal une fois arrivée à destination.
Hantées par le désir de vite voyager, les passagers se déclarent incapables d’imposer quoi que ce soit au chauffeur et subissent passivement cette pratique qui occasionne pourtant beaucoup de morts et de blessés en cas d’accident de la route.