Absent de la scène politique pour des raisons de convenance personnelle, Nazaire Dossa refait surface pour poursuivre son combat de développement. A travers une déclaration faite, le samedi dernier, à Komiguéa, il s’est prononcé sur la crise sociopolitique que traverse le Bénin depuis la période électorale. A cette occasion, il a proposé aux hommes politiques quelques pistes pour une sortie de crise.
Le paysage politique national caractérisé par des violences électorales, l’interpellation des instigateurs et ou commanditaires desdites violences puis la situation des « exilés » interpelle la conscience collective et mérite qu’on s’y attarde. C’est là tout le sens que revêt la sortie médiatique de Nazaire Dossa. Face à ce climat politique délétère, il urge, selon lui, de créer un cadre approprié de discussion aux fins de trouver un espace libre de dialogue sain qui rassure les partie prenantes. A ce titre, il adhère sans réserve à la main tendue du chef de l’Etat Patrice Talon qui a promis de rassembler les forces politiques autour d’une même table de négociation et de dialogue nationale. « Nous ne pouvons pas refuser la main tendue du président Talon. Seules la suite et la qualité du dialogue auquel il nous invite nous édifieront », a-t-il déclaré. A en croire ses propos, ces assises sont d’une importance capitale et personne, fut-il animateur de la vie politique ne doit décliner l’offre. «Si l’on est conscient de la situation politique actuelle et si l’on a un cœur de compassion pour notre pays, c’est d’accepter sans coup férir, sans tergiverser et sans poursuivre les calculs politiciens habituels, la main tendue salutaire de Patrice Talon », a-t-il ajouté. Car, cet appel au dialogue sincère constructif dénote de la volonté d’un homme d’Etat qui a le souci du bien-être de son peuple. Et personne n’a donc le droit de remettre en cause la bonne foi du président de la République. « La souffrance humaine peut bien des fois, conduire tout combattant sûr du bien fondé de sa cause à interrompre son combat et accepter d’entrer en négociation avec son protagoniste, quel qu’il soit. Dans un tel cas, il ne s’agit nullement pas de capitulation d’un camp ou de l’autre. Mais un geste patriotique» a-t-il dit pour justifier la grandeur d’esprit de Patrice Talon. Pour conclure, il a invité toute la classe politique à saisir cette main tendue. Ne pas le faire « serait que la manifestation regrettable d’un déni de démocratie… » Par ailleurs, il a mis en garde ceux qui pensent qu’à la faveur d’une violence, ils pourront arracher le pouvoir en dehors des urnes ou dans la rue. « Qu’ils sachent qu’ils attendront longtemps car demain ne sera pas la veille de la concrétisation de leur plan peu patriotique », a-t-il prévenu.